Macron «a pris acte» de la démission de Barnier, qui assure «le traitement des affaires courantes»
Michel Barnier, renversé la veille par 331 députés, a quitté l'Élysée vers 11H00 jeudi après une heure d'entretien avec Emmanuel Macron. "Le Premier ministre a remis ce jour la démission de son gouvernement au président de la République qui en a pris acte", a indiqué jeudi après-midi l'Élysée dans un communiqué.
"Le Premier ministre a remis ce jour la démission de son gouvernement au président de la République qui en a pris acte", a indiqué jeudi l'Élysée dans un communiqué. "Michel Barnier assure, avec les membres du gouvernement, le traitement des affaires courantes jusqu'à la nomination d'un nouveau gouvernement", poursuit le texte, alors qu'Emmanuel Macron doit s'exprimer jeudi à 20H00 lors d'une allocution.
Au lendemain d'une censure historique, c'est un Emmanuel Macron revenu au cœur de l'attention qui a reçu jeudi matin Michel Barnier, démissionnaire, avant de consulter les présidents des deux chambres du Parlement et son allié François Bayrou. La présidente de la chambre basse, Yaël Braun-Pivet , a exhorté jeudi Emmanuel Macron à le faire "rapidement" afin de "ne pas laisser s'installer le flottement". Elle a été reçue par le chef de l'État en fin de matinée, tandis que son homologue du Sénat, Gérard Larcher, était attendu dans l'après-midi.
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La démission du président réclamée
"Il faut qu'Emmanuel Macron s'en aille", a réclamé jeudi le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, dans une manifestation d'enseignants à Paris. Au RN, si Marine Le Pen n'a pas formellement réclamé une démission du président , elle estime que "la pression" à son endroit "sera évidemment de plus en plus forte" si "on ne prend pas la voie du respect des électeurs".
Elle a également assuré mercredi que les députés lepénistes "laisseront travailler" le futur Premier ministre, afin de "co-construire" un budget "acceptable pour tous". Mais les lignes rouges du RN, incluant la réindexation des retraites sur l'inflation, "ne bougeront pas", a prévenu le député Jean-Philippe Tanguy.
Le chef de l'État doit désormais résoudre la quadrature du cercle, entre reconduite du "socle commun" macronistes-LR ou élargissement de ses contours afin de dégager une coalition gouvernementale plus solide pour résister à une future tentative de censure.