L'ancien international Fernando Hierro, directeur sportif de l'Espagne, a été nommé mercredi sélectionneur de la Roja au Mondial-2018 à la place de Julen Lopetegui, démis au lendemain de l'annonce de sa nomination comme futur entraîneur du Real Madrid, a annoncé la Fédération espagnole (RFEF).
Premier entraînement mercredi. "Fernando Hierro assumera la charge de sélectionneur national à la Coupe du monde en Russie", écrit la RFEF dans un communiqué. Une conférence de presse est programmée à 18h30 locales (16h30) pour présenter le technicien, âgé de 50 ans et dont l'expérience d'entraîneur principal se limite à une saison sur le banc d'Oviedo en deuxième division espagnole. "Après cette conférence, il dirigera son premier entraînement et débutera vendredi à Sotchi lors de l'entrée en lice de l'Espagne contre le Portugal", champion d'Europe en titre, a ajouté la RFEF.
Un proche de Lopetegui. C'est dire l'ampleur de la tâche qui attend Hierro, ancien défenseur et capitaine du Real Madrid et de l'équipe d'Espagne, réputé proche de Lopetegui et qui aurait, selon la presse, plaidé pour le maintien en poste du technicien basque. Mais le président de la RFEF Luis Rubiales, s'estimant lésé par la perte programmée à la fin du Mondial d'un technicien qu'il venait de prolonger jusqu'en 2020, s'est montré inflexible et a limogé Lopetegui, geste d'une gravité rare à la veille de l'ouverture d'une Coupe du monde.
Artisan de l'âge d'or de la Roja. Après une belle carrière de joueur (89 sélections, trois Ligues des champions), Hierro a été l'un des artisans de l'âge d'or de la sélection espagnole en occupant le poste de directeur sportif de la Roja entre 2007 et 2011. Sur cette période, la sélection espagnole a remporté l'Euro-2008 puis la Coupe du monde 2010, avant de décrocher sur sa lancée l'Euro-2012.
Après ce mandat de quatre ans, Hierro est devenu manager de Malaga (2011-2012) puis entraîneur-adjoint de Carlo Ancelotti au Real Madrid (2014-2015). Sur la saison 2016-2017, il était l'entraîneur principal d'Oviedo, qui a terminé 9e de la deuxième division espagnole, avant de revenir en novembre dernier au poste de directeur sportif de la Roja.
Face à ce criant manque de références sur un banc de touche, Hierro a pour lui la connaissance du vestiaire et ressemble à une solution de continuité pour l'équipe espagnole, invaincue depuis 20 rencontres mais forcément ébranlée par cette révolution de palais. L'Espagne, donnée parmi les favorites du Mondial, s'en remettra-t-elle ?