Coupe de tonnerre à la veille du début de la Coupe du monde 2018 ! Le sélectionneur espagnol Julen Lopetegui a été démis de ses fonctions mercredi, à la surprise générale. Cette décision, annoncée par Luis Rubiales, le président de la Fédération espagnole de football, intervient au lendemain de la nomination de Lopetegui au poste d'entraîneur du Real Madrid. Ce dernier devait prendre ses fonctions après le Mondial avec la "Roja".
Fernando Hierro, ancien international et actuel directeur sportif de la sélection, a été nommé à sa place quelques heures plus tard. Cet incroyable rebondissement plonge l'Espagne, l'un des grands favoris du Mondial, dans la crise à deux jours de son entrée en lice contre le Portugal (vendredi 15 juin à 15h).
La signature de Lopetegui au Real, pomme de discorde. La signature de Lopetegui au Real, mardi, a précipité cette annonce inattendue. Luis Rubiales, le président de la Fédération espagnole (RFEF), a ainsi refusé d'être mis devant le fait accompli, expliquant n'avoir être informé que 5 minutes avant l'officialisation par le club madrilène. "La RFEF ne peut pas rester en marge d'une négociation avec un de ses employés et découvrir un accord 5 minutes avant un communiqué officiel (du Real)", a accusé Rubiales.
"La sélection appartient à tous les Espagnols. C'est une décision que nous avons dû prendre en fonction de cette manière de faire et en fonction de certaines valeurs", a-t-il précisé, se plaçant sur le terrain des valeurs et de la morale pour justifier cette décision.
Un bilan parfait jusqu'ici. Lopetegui, nommé en 2016, avait jusque-là réussi à naviguer entre les rivalités entre les deux grands rivaux, à la faveur de son passé de gardien de but au Real puis au Barça dans les années 1990. Mais sa nomination à Madrid, deux semaines après le départ surprise de Zinédine Zidane, est venue rompre cet équilibre et a laissé planer le soupçon du favoritisme et du manque d'implication pour un technicien qui devrait affronter vendredi Cristiano Ronaldo, la star portugaise du Real.
Après seulement deux années en poste, Lopetegui (51 ans) a donc été débarqué au pire moment et ces événements viennent ternir le bon travail accompli depuis sa nomination en 2016 : 20 matchs avec l'Espagne et aucune défaite. La "Roja", l'une des grandes favorites pour ce Mondial, s'en remettra-t-elle ? Début de réponse vendredi, contre le Portugal.