Dès le deuxième match, le Mondial 2018 a bien failli accoucher de son premier 0-0. Vendredi à Ekaterinbourg, ni l’Egypte ni l’Uruguay n’ont su faire la différence au cours de leur première rencontre dans la compétition, un match fermé et un poil décevant. Et puis à la 90ème minute, Jose Gimenez a surgi et placé une tête imparable sur un corner. La Celeste arrache ainsi la victoire et empoche trois points précieux en vue de la qualification pour les huitièmes de finale. Privés de leur star Mohamed Salah, les Pharaons sont eux déjà en difficulté.
L'envol de Gimenez. Pendant 90 minutes à Iekaterinbourg, les Uruguayens ont buté sur la défense égyptienne, solidaire et physique, puis sur le gardien Mohamed El Shenawy, superbe sur une volée de Cavani (84ème), et même sur le poteau, qui sauvait les Pharaons sur un coup franc de l'avant-centre du Paris SG (88ème). Mais, dans la dernière minute du temps réglementaire, Gimenez a sauté très haut sur un coup franc excentré pour placer sa tête dans le petit filet, loin d'El Shenawy, qui avait été préféré au vétéran El Hadany (45 ans).
Sans Salah, rien ne va. La domination à peu près constante de la Celeste rend son succès mérité mais il est cruel, tout de même, pour les Pharaons, qui retrouvaient le Mondial après 28 ans d'absence et qui n'y ont toujours pas gagné un match. Les joueurs de Hector Cuper ont vraiment résisté et n'ont pas renoncé à jouer et à presser, quand ils le pouvaient. Mais, sans Salah, tout est trop compliqué pour eux et les options offensives trop réduites.
Peut mieux faire. Au total, ces trois points permettent à l'Uruguay de se placer très favorablement dans le groupe A, après la victoire de la Russie jeudi, qui a confirmé la très grande faiblesse de l'Arabie Saoudite (5-0). Mais l'équipe d'Oscar Tabarez, formée de joueurs habitués à disputer les matches qui comptent en Ligue des Champions (Cavani, Suarez, Godin, Bentancur...), peut faire infiniment mieux.