Istra. 35.139 âmes, un hôtel 4 étoiles et une équipe de football qui s’y installe pour un mois. La France a fait de l’hôtel Hilton en banlieue de Moscou, son camp de base, et a privatisé pour l’occasion les 164 chambres de quinze mètres carrés chacune pour l’intégralité de la Coupe du monde.
Un “Clairefontaine” russe. Situé dans une forêt verdoyante de quatorze hectares, ce camp de base peut rappeler Clairefontaine par sa situation géographique, si loin mais si proche de la ville, et son aménagement, il est vrai, totalement revu par le staff des Bleus. Avec ses nombreux équipements - piscine intérieure, spa, salle de cinéma pour les séances vidéos, salle de réunion, salle de fitness, terrains de tennis, de basket ou de volley et même une fromagerie et une ferme -, les Bleus ne pourront pas s’ennuyer malgré le cadre très calme.
Un camp personnalisé et sécurisé. Entrée bleu-blanc-rouge, aux couleurs de l’équipe de France, des portes personnalisées avec les portraits de chaque joueur. Les choses n’ont pas été faites à moitié pour accueillir la France en Russie : “Ce n’est pas le grand luxe, mais c’est très fonctionnel, il y a de l’espace, et les distances avec les villes sont raisonnables. L’hôtel est aménagé, décoré, personnalisé à nos couleurs. L’idée est qu’on se sente un peu chez nous, sans vraiment y être”, a déclaré Didier Deschamps vendredi.
Ce camp est aussi placé sous haute sécurité. Une porte blindée protège le camp de base. Des policiers sont disposés à tous les coins de rue (ou plutôt de forêt). Objectif : garantir la tranquillité des Bleus, et la discrétion, notamment pour les mise en place au stade d’entraînement. A l’époque de l’URSS, cet hôtel était un camp qui servait pour la formation des jeunesses communistes, au contact avec la nature... et à l’abri des regards.
Par contre, pas de terrain de football… Les entraînements auront lieu à une dizaine de kilomètres de là, à Glebovetz, sur un terrain construit spécialement pour le Mondial. Les médias sont eux tenus à distance dans un hôtel à une quinzaine de kilomètres de là. Avec toujours comme cadre des arbres, partout.