Le père du milieu de terrain allemand Mesut Özil estime que son fils est devenu un "bouc émissaire" après l'élimination de la Mannschaft dès le premier tour de le Coupe du monde et qu'il doit en conséquence quitter la sélection.
"Merci beaucoup, mais ça suffit !". "Quand on perd, on perd à cause d'Özil ? Il se fait maintenant siffler, il est devenu un bouc émissaire. Je peux comprendre qu'il se sente insulté", déclare Mustafa Özil dans un entretien publié par Bild am Sonntag. "Si j'étais à sa place, je dirais 'merci beaucoup, mais ça suffit !'", ajoute le père d'Özil. Le joueur d'origine turque avait été très critiqué et sa loyauté envers l'Allemagne remise en cause, avant même le début de la Coupe du monde pour avoir posé sur une photo avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Ces critiques sont devenues encore plus virulentes depuis la Coupe du monde où l'Allemagne, championne du monde en titre, a terminé dernière de son groupe.
"Une insulte". Et jeudi, le manager général de la sélection allemande Oliver Bierhoff a remis de l'huile sur le feu en déclarant qu'il aurait fallu envisager un renvoi de Mesut Özil de l'équipe avant la compétition en raison du scandale. Bierhoff est revenu sur ses propos en affirmant s'être "mal exprimé", mais Mustafa Özil ne décolère pas. "Cette déclaration est une insulte. A mon avis, elle a pour but de sauver sa propre peau", accuse-t-il dans l'édition dominicale de Bild. Selon lui, son fils a accepté "par politesse" d'être sur cette photo désormais controversée, sans jamais vouloir y donner de connotation politique.
"La blessure est trop grande". Et Mustafa Özil considère que Mesut a bien fait de ne pas s'exprimer sur cette photo. "Il ne veut plus s'expliquer, il ne veut plus avoir à se défendre tout le temps. Ça fait neuf ans qu'il joue pour la sélection allemande (...) et il est même devenu champion du monde avec elle. Il a beaucoup aidé son pays. Et ça a toujours été : 'si on gagne, on gagne ensemble'", note Özil père. Alors aujourd'hui, "la blessure est trop grande", estime Mustafa Özil. "Qui sait ce qu'il se passera au prochain match ? A la place de Mesut, je me retirerais. Mais ce n'est que mon opinion", conclut le père.