France-Pérou : ce que les Bleus doivent encore améliorer

Griezmann a encore été décevant, jeudi, contre le Pérou.
Griezmann a encore été décevant, jeudi, contre le Pérou. © FRANCK FIFE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les Bleus, vainqueurs du Pérou (1-0) et qualifiés pour les huitièmes de finale, ont affiché de nets progrès par rapport à leur terne prestation contre l’Australie. Tout n'a pourtant pas été parfait.
ANALYSE

Les nuages au-dessus de l’équipe de France commencent à se dissiper. Après un succès bien décevant contre l’Australie (2-1), les Bleus ont rassuré en se qualifiant contre le Pérou (1-0) au terme d’une rencontre accrochée. "Par rapport à nos manques sur le premier match - même si l'Australie a accroché le Danemark, jeudi - en termes de contenu, il n'y a pas photo, surtout collectivement", s’est satisfait Didier Deschamps, interrogé après le match.

Les hommes de "DD" n’ont cependant pas tout réussi. Si la première période a été convaincante, avec l’ouverture du score et de nombreuses occasions créées, la seconde a été bien plus difficile. Les Bleus ont réalisé de nets progrès, oui, mais ils peuvent encore mieux faire.

Être constant tout un match. Premier axe de travail pour le sélectionneur et son équipe : trouver de la constance tout au long d’un match. La première période, ponctuée par l’ouverture du score de Kylian Mbappé (34e), a été une vraie réussite dans tous les domaines, autant offensivement que défensivement, comme dans l’impact physique. "On a été plus beaux à voir en première mi-temps, où on a réussi à faire pas mal d'enchaînements", a estimé Didier Deschamps.

Le retour des vestiaires a été plus compliqué. Dominés par le Pérou, les Bleus ont souffert et concédé plusieurs occasions, le Pérou touchant même la barre. "On a eu du mal à ressortir, ce qui nous a obligés à défendre", a expliqué le sélectionneur. "On n'a pas reculé, ils nous ont obligés à reculer. Le problème, c'est que quand on récupérait la balle, on la reperdait. Ce que j'aurais aimé, c'est qu'on puisse garder la balle pour pouvoir enchaîner", a avancé "DD".

Les Bleus, conscients d’avoir été mis en difficulté en seconde période, se sont cependant satisfaits d’avoir résisté aux vagues péruviennes. "Même dans nos temps faibles, on a su faire le dos rond et rester solide. Quand on est moins bien, l'essentiel, c'est d'être en équipe et c'est ce qu'on a fait. Surtout, on n'a pas encaissé de but. C'est intéressant", a appuyé Blaise Matuidi.

Faire preuve de plus de réalisme. L’équipe de France aurait pourtant pu se mettre à l’abri en faisant preuve de davantage de réalisme en première période. Les Bleus se sont en effet créés pas moins de sept occasions franches dans les 45 premières minutes (en dehors du but), avec notamment quatre énormes opportunités entre la 11e et la 16e minute.

"Il y a un petit regret de ne pas avoir pu mettre un but de plus en première période, qui nous aurait permis certainement de gérer un peu mieux en deuxième mi-temps", a déploré Didier Deschamps. Contre des "grosses" équipes, ce manque de réalisme pourrait se payer cash. 

Une animation offensive perfectible. Certes, les attaquants ont été bien plus en vue contre le Pérou que contre l’Australie. Olivier Giroud, l’un des meilleurs joueurs côté tricolore ce jeudi, a été précieux par son jeu de tête et dos au but. L’avant-centre de Chelsea, remplaçant contre l'Australie, a pleinement justifié son retour dans le onze de départ, se montrant décisif sur le but de Mbappé.

La titularisation de Blaise Matuidi, en revanche, s’est avérée bien moins concluante. Le milieu de terrain défensif de la Juve, plus connu pour son engagement que pour sa technique, a eu du mal à peser dans un rôle inhabituel d’ailier gauche. "C'est vrai que je ne suis pas quelqu'un qui va aller percuter, aller dans les un-contre-un, mais je m'adapte. Le principal, c'est d'aider l'équipe", a consenti "Blaisou".

Plus inquiétant, Antoine Griezmann ne semble pas être encore entré dans sa Coupe du monde. La star des Bleus, inquiétante contre l’Australie, a certes montré du mieux, avec deux grosses occasions en première période - une frappe à côté à la 11e et un tir sur le gardien péruvien à la 16e - et quelques mouvements intéressants. Mais si la France peut mieux faire, "Grizou", lui, peut beaucoup, beaucoup mieux faire.