Journée de célébration frustrante lundi pour les supporters venus à Paris pour fêter leurs champions. Certains ont regretté de voir le bus des joueurs dévaler les Champs-Elysées en à peine quinze minutes après avoir attendu parfois jusqu'à 5 heures sur la plus belle avenue du monde. D'autres massés devant le Crillon, ce palace situé place de la Concorde, n'ont pas eu la chance d'entrapercevoir la coupe du monde. Les Bleus devaient faire une apparition au balcon de ce grand hôtel après la réception à l'Elysée. Mais il n'en fut rien.
"Je suis dégoûté". "Je comprends qu'ils soient fatigués. Mais qu'ils montrent la coupe deux minutes. On rentre, on crie, on se casse", déplore un spectateur place de la Concorde. "Je suis dégoûté. Ils ont foncé sur les Champs. Ils sont passés super rapidement. Là, on veut profiter avec eux et ils ne sont pas là. "
La déception se lit également sur le visage d'Emmanuel, 67 ans. Il se souvient d'un retour des Bleus différent en 1998. "Quand ils sont arrivés à Paris, j'ai serré la main à Emmanuel Petit, à Zizou et à Deschamps. Et là, ils ne sont pas là. Les Bleus n'ont pas de respect pour les supporters qui sont venus les voir et voir la coupe", regrette-t-il.
La place évacuée. Exaspérés par l'attente et déçus, des supporters ont laissé éclater leur colère dans la soirée. Parmi eux, certains ont jeté des bouteilles sur les forces de l'ordre présentes. Les CRS ont ensuite fait évacuer la place de la Concorde alors qu'à la télévision une image montrait que certains joueurs étaient bien entrés dans l'hôtel discrètement par une porte dérobée.