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«On n'a rien à perdre» : et si la Nouvelle-Calédonie participait à la Coupe du monde 2026 ?

Romain Rouillard - Mis à jour le . 2 min
La sélection de Nouvelle-Calédonie après la défaite contre la Nouvelle-Zélande en finale des éliminatoires de la zone Océanie.
La sélection de Nouvelle-Calédonie après la défaite contre la Nouvelle-Zélande en finale des éliminatoires de la zone Océanie. © DAVID ROWLAND / AFP

La Nouvelle-Calédonie avait l'opportunité ce lundi de valider son billet pour la Coupe du monde 2026. Battus 3-0 par la Nouvelle-Zélande, les Cagous peuvent encore espérer participer à la grand-messe du football mondial. Ce qui constituerait un véritable exploit et surtout, une première.

Imaginer la microscopique sélection de Nouvelle-Calédonie dans cette position il y a quelques mois relevait du pur fantasme. Et pourtant, ce lundi, le département français, qui à l'instar de la Martinique, de la Guadeloupe ou de la Guyane française dispose de sa propre sélection, avait l'opportunité de se qualifier pour la Coupe du monde 2026. Vainqueurs de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Îles Salomon, les Cagous se sont qualifiés en demi-finale des éliminatoires de la zone Océanie. Après un joli succès 3-0 face à Tahiti, les Calédoniens se sont inclinés sur la même score face à la Nouvelle-Zélande qui décroche un billet direct pour le Mondial aux États-Unis, au Canada et au Mexique. 

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Mais la Nouvelle-Calédonie peut encore espérer participer à la grand-messe du football mondial, ce qui constituerait un exploit historique à plus d'un titre. Les Cagous n'ont jamais participé à une phase finale de Coupe du monde, tout comme aucun autre département ultra-marin français et leur présence au Mondial ouvrirait la porte à un éventuel France/Nouvelle-Calédonie. 

Du lourd sur la route des Cagous ?

On en est toutefois encore bien loin. Pour se hisser à la Coupe du monde, la Nouvelle-Calédonie devra disputer un barrage intercontinental en 2026 aux États-Unis. Ce tournoi, qui s'articulera en deux tableaux distincts, regroupera six équipes (deux de la zone nord-américaine, une de la zone Afrique, une de la zone sud-américaine et enfin un représentant de l'Océanie) et donnera accès aux deux derniers tickets pour le Mondial. Les quatre nations les moins bien positionnées au classement FIFA ne disposeront pas du statut de tête de série et devront donc s'affronter entre elles, sur deux matchs à élimination directe, avant de défier, en finale, une nation tête de série. Les vainqueurs des deux finales, qui se disputeront en parallèle, seront les deux derniers qualifiés pour la Coupe du monde. 

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Pour l'heure, les confrontations ne sont pas encore connues, mais la Nouvelle-Calédonie pourrait bien avoir fort à faire. L'Arabie saoudite, le Cameroun, mais aussi la Côte d'Ivoire sont autant d'adversaires potentiels face auxquels les Cagous n'auront pas les faveurs des pronostics. Même la Bolivie, actuellement barragiste de la zone sud-américaine et qui n'a pourtant jamais disputé de phase finale de Coupe du monde, apparaît supérieure sur le papier. 

"Un grand moment pour notre peuple"

Après le match face à la Nouvelle-Zélande, le milieu de terrain Mickael Partodikromo reconnaissait l'écart de niveau entre sa sélection et les Kiwis qui prendront part à leur troisième Coupe du monde. "Vous avez pu voir la différence entre des joueurs professionnels et des joueurs amateurs", a-t-il déclaré auprès de FIFA TV tout en ayant conscience d'avoir participé à "un grand moment pour notre peuple, pour nous et notre équipe".

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Le joueur conserve malgré tout l'espoir de réaliser l'exploit : "On n'a rien à perdre, car nous avons encore les barrages à jouer. Même si l'on est déçu aujourd'hui, on va se concentrer là-dessus". Des barrages qui permettront quoi qu'il arrive à la sélection calédonienne de se frotter au haut niveau international.