En 2024, tous pro du compost. Depuis le début de l'année et l'entrée en vigueur de la loi Agec (Anti-Gaspillage pour une économie circulaire), tous les Français doivent avoir la possibilité de trier à la source les déchets organiques. Si tout n'est pas encore en place sur l'ensemble du territoire, les collectivités disposent de plusieurs solutions pour inciter au compostage. Mais certaines règles d'usages ne sont pas forcément connues de tous. On fait le point.
Où composter les biodéchets ?
Il n'y a aucune obligation de posséder son propre bac à compost. C'est pourquoi plusieurs options existent. En premier, la collecte séparée : les ménages seront dotés d'un bac supplémentaire, qui sera ramassé par des camions-bennes dédiés, comme pour les autres poubelles de tri. Dans ce cas, rien de plus simple : il suffira de surveiller les dates de collectes.
Deuxième choix possible, le point d'apport volontaire : des poubelles collectives, comme celles notamment pour le verre, seront mises en place et les ménages seront tenus d'aller y jeter leurs biodéchets.
Enfin, dernière option : la distribution de composteurs individuels aux habitants qui ont la possibilité de faire du compost chez eux. Pour les motivés, il faudra alors disposer son composteur dans un jardin, directement sur le sol et si possible à l'ombre. Ils peuvent alors utiliser leur compost pour leur usage personnel. Dans le cas contraire, des points de collecte sont mis en place par les mairies.
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Que mettre dans le compost ?
De nombreux déchets sont compostables. Les plus connus sont les épluchures, les fanes de légumes, le marc de café ou encore les coquilles d'œufs, réduites en morceaux. Mais on peut aussi y mettre les tontes de gazon, feuilles et fleurs fanées, le papier journal, papier essuie-tout usagé, papier et carton non colorés et les copeaux de bois. Il est même conseiller d'alterner ces deux types de couches pour aider le processus de décomposition et l’homogénéité du mélange final.
Plusieurs détritus sont cependant à éviter : la viande, le poisson, les os ou le pain. Ils attirent les mouches et les rongeurs et peuvent contaminer le compost par différentes maladies comme la listeria ou la salmonelle. Les fruits à coque, les noyaux et les coquillages ne se décomposent pas ou trop lentement, il est donc inutile de les mettre dans le bac. Il faut aussi se méfier des épluchures de pommes de terre et d'agrumes, car les premières peuvent amener des maladies pouvant mettre en péril le compost et les deuxièmes sont souvent traitées, en plus d'être longues à la décomposition.
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Comment réussir son propre compost et quand l'utiliser ?
Il suffit d'introduire les déchets par le haut du composteur en couches successives en prenant soin d'alterner les deux types de couches de déchets : les déchets humides comme les épluchures puis les déchets secs comme le carton et le papier. Chaque couche doit être mince, même si la part de déchets dits secs sera la plupart du temps deux fois plus épaisses que celle de déchets humides.
L'humidification du compost est essentielle. Pensez à surveiller et arroser régulièrement : 10 litres d'eau sont nécessaires au démarrage. Ensuite, il faudra seulement veiller à l'humidité. Le compost ne doit être ni trop sec, ni trop détrempé. Enfin, l'étape cruciale réside dans le brassage de la mixture. Toutes les quatre à six semaines, il sera nécessaire de mélanger le compost avec notamment un brasse-compost.
Selon la saison, la température et la composition du mélange, le compost mettra de six à dix mois à prendre sa forme finale. Si toutes les étapes sont respectées, un compost prêt bien mûr ressemble à du terreau et a une odeur de terre fraîche. Vous pourrez alors l'utiliser sur vos sols et vos plantes (y compris dans un potager) comme engrais. Le compostage constitue un enjeu dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour rappel, un tiers de nos poubelles noires partent pour être incinérées, alors que de très nombreuses ressources peuvent être transformées en compost.