Les Bretons n'ont pas dit leur dernier mot. Après un premier chantier refusé en raison de son impact environnemental, la multinationale BPR persiste et signe. Elle vient de présenter un second projet éolien au même endroit, à Trédias, dans les Côtes-d'Armor. De quoi susciter une nouvelle fois la colère, mais aussi le désespoir des habitants du village d'à peine 500 âmes. "C'est du harcèlement. Un an après, on a remobilisé les troupes compte tenu du fait qu'une nouvelle fois, on n'est pas décidé à se laisser faire", tacle un des habitants, particulièrement en colère.
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Pas de projet possible sans nuisance
Pourtant, ils étaient fiers, ces riverains, d'avoir remporté leur bras de fer. Exit les trois éoliennes de 150 mètres de haut en face de chez eux. Mais le tenace promoteur allemand charge un nouveau chef de projet, Antoine de Panthou, d'exhumer le dossier. "Cette décision de la cour d'appel, c'est une décision qui est injustifiée. Comme une construction, vous déposez un permis de construire, il est retoqué, vous revoyez la copie ! Vous déposez une nouvelle demande de permis de construire. Les éoliennes ne seront de plus pas aux implantations qui étaient prévues initialement", assure-t-il à Europe 1.
Une nouvelle copie qui ne convainc pas Joseph Poiraudeau, l'un des leaders de la fronde, face à la disposition du bocage breton. Impossible, dit-il, d'installer quoi que ce soit sans nuisance. "S'il y a un futur projet qui revient. Ça va être cinquante mails à droite à gauche. Quand on va éloigner les éoliennes d'un groupe de maisons, on va les rapprocher de l'autre parce qu'il y a des maisons de l'autre côté", explique-t-il. Tracts contre tracts et études d'impact dos à dos. Même les élus de la mairie ont préféré se mettre en retrait de ce nouvel épisode de la guerre des éoliennes.