Et si des paysages emblématiques de la Bretagne, immortalisés par les plus grands peintres, étaient dorénavant parsemés par 20, 40 ou jusqu'à 120 éoliennes, selon les projets ? C'est une possibilité que refuse d'imaginer Gildas Gouarin et ses amis de l'association Gardien du Large, raison pour laquelle ils montent au front.
"Pour la France, c'est une profonde erreur"
"On voit bien Belle-île. Imaginez que les éoliennes seront exactement dans l'axe des tableaux de Claude Monet. Là-bas, vous avez le phare de Birvidaux, 24 mètres de haut. Les éoliennes seront sept fois et demi supérieures. Elles resteront un petit peu plus loin bien sûr, mais elles vont apparaître cinq fois plus hautes que le phare", explique-t-il. Une bronca soutenue par l'ancien ministre, François Goulard. Attaché à son littoral morbihannais, l'élu Horrizon interroge plus largement sur la pertinence d'un engagement si radical en faveur de l'éolien.
"Que les Allemands fassent de l'éolien en mer, le long de la Baltique ou de la mer du Nord, où il n'y a pas grand-chose en termes de qualité de paysage, ça peut se comprendre. Mais pour la France, c'est une profonde erreur". Des ingénieurs, pêcheurs, anciens d’EDF et des politiques garants de la préservation de ces paysages classés, tous ces frondeurs disent entendre les discours de souveraineté énergétique, mais demandent au gouvernement de revoir son projet des 50 parcs éolien en mer.