Après les voitures, les bus et les camions, les avions vont-ils eux aussi adopter l'électricité comme nouveau carburant ? Si pour le moment, les avions à hydrogène sont la piste privilégiée par l'industrie pour les vols commerciaux, du côté des petits avions de tourisme, le mouvement est lancé.
En témoigne le Velis electro, du fabricant slovène Pipistrel, premier et seul avion électrique à avoir été certifié dans le monde. Une centaine d'appareils circule déjà, dont une trentaine en France. Sur l'aérodrome de Toussus-le-Noble, dans les Yvelines, les pilotes s'habituent petit à petit à l'absence de bruit et de vibrations.
"On a juste à vérifier que les batteries soient actives"
"Et voilà, c'est en route", explique François qui s'installe au poste de commande de ce petit biplace électrique. Dehors pourtant, pas un bruit. Le pilote se positionne ensuite pour se préparer à décoller. Encore une fois, aucun bruit de moteur ici en accélérant, simplement le bruit de l'hélice qui fend l'air.
"Ici, les avions thermiques sont toutes leurs essais moteurs et les vérifications avant décollage. Nous, on a juste à vérifier que les batteries sont actives. Et maintenant, on va s'envoler ! Direction l'ouest de Paris", poursuit-il au micro d'Europe 1.
Une autonomie d'une heure de vol
Dans le cockpit, le bruit n'est pas très différent de celui d'un avion à moteur thermique mais à l'extérieur, l'avion n'émet pas plus de 60 décibels, soit l'équivalent d'une conversation animée. Pas de quoi gêner les riverains donc, malgré une vitesse de croisière à près de 150 km/h. Autonomie de ce petit biplace : heure de vol. Suffisant pour s'offrir une petite escapade au-dessus de la vallée de Chevreuse.
Après 20 minutes de vol, retour à l'aérodrome. "C'est quand même pas mal", se réjouit François. Et maintenant, direction la borne de recharge. La batterie a diminué de moitié, elle sera pleine dans 30 minutes.