L'exploitant de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, Tepco, a annoncé qu'une nouvelle tentative de retrait d'un échantillon des débris hautement radioactifs, toujours prisonniers des réacteurs, pour mardi. "Nous avons terminé les travaux de vérification minutieuse des étapes. Les essais de récupération des débris reprendront à partir du 10 septembre", a indiqué un responsable de Tepco lors d'un point de presse.
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La manœuvre devait initialement débuter le 22 août mais a été interrompue après un problème technique concernant l'installation des équipements nécessaires. La Tokyo Electric Power Company (Tepco) cherche à récupérer une infime quantité (trois grammes) parmi les 880 tonnes de débris radioactifs qui se trouveraient à l'intérieur des réacteurs de la centrale nucléaire touchée par le tsunami dévastateur de 2011, afin de l'analyser et de décider de la suite.
La pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl
Trois des six réacteurs de Fukushima fonctionnaient lorsque le tsunami a frappé la centrale le 11 mars 2011, faisant fondre les systèmes de refroidissement, provoquant la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl. Une sonde, équipée d'un bras robotique, doit être envoyée à l'intérieur d'un réacteur en panne. Elle devrait mettre environ une semaine pour atteindre les débris radioactifs et réapparaître quatre semaines plus tard avec un échantillon. L'analyse de ce dernier permettra d'obtenir des indications sur l'état de l'intérieur des réacteurs et du danger de leur contenu.
Les débris ont des niveaux de radiation si élevés que Tepco a dû développer des robots spécialisés capables d'y résister pour fonctionner à l'intérieur. Le retrait des débris est considéré comme le défi le plus délicat du projet de déclassement de la centrale. Les travaux de décontamination et de démantèlement doivent durer plusieurs décennies. Tepco avait envoyé fin février deux mini-drones et un mini-robot, en forme de serpent, dans l'un des trois réacteurs gravement endommagés. Mais l'opération avait été interrompue pour des raisons techniques.
Le Japon a commencé fin août 2023 le rejet dans l'océan Pacifique d'eau stockée sur le site de la centrale. La Chine notamment a vivement critiqué cette opération, bien que ce processus ait été validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), et a répliqué en suspendant toutes ses importations de produits de la mer japonais depuis l'été 2023, imitée par la Russie quelques mois plus tard.