Trump invité à Hiroshima et Nagasaki pour l'année du 80e anniversaire des bombardements atomiques
Le 47e président américain Donald Trump, qui a officiellement pris ses fonctions le 20 janvier, a été invité à la cérémonie du 80e anniversaire des bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Lors de sa première présidence qui s'était ouverte en 2017, le Républicain n'avait pas fait le déplacement.
Les maires d'Hiroshima et de Nagasaki ont invité Donald Trump à leur rendre visite cette année à l'occasion du 80e anniversaire des bombardements atomiques sur les deux villes japonaises, ont annoncé mercredi les deux édiles.
"Approfondir votre compréhension de l'inhumanité des armes nucléaires"
Dans une lettre conjointe adressée au président américain, les maires l'exhortent à venir "écouter en personne les témoignages des 'hibakusha' (les "survivants des bombes" en japonais, ndlr), à entendre leur fervent souhait de paix et à approfondir votre compréhension de l'inhumanité des armes nucléaires".
"Nous espérons sincèrement que vous vous écarterez de la notion de dépendance nucléaire et que vous prendrez des initiatives fortes en faveur de l'abolition des armes nucléaires et de l'instauration d'une paix mondiale durable", peut-on lire dans la lettre datée de mardi et consultée par l'AFP mercredi.
Donald Trump, absent lors de son premier mandat
En 2010, l'ancien ambassadeur des États-Unis au Japon John Roos est devenu le premier représentant américain à assister à la commémoration annuelle d'Hiroshima avant de se rendre deux ans plus tard à l'événement de Nagasaki.
Barack Obama est quant à lui devenu le premier président américain en exercice à se rendre à Hiroshima en 2016, suivi par Joe Biden en 2023. Donald Trump n'a pas fait le déplacement lors de son premier mandat, bien que les deux maires l'aient invité, selon les médias japonais.
Les États-Unis ont largué une bombe atomique sur Hiroshima le 6 août 1945, et une autre sur Nagasaki le 9, les seules fois de l'histoire où des armes nucléaires ont été utilisées en temps de guerre. Quelques jours plus tard, le Japon capitulait.
La cérémonie entachée par une polémique en 2024
Environ 140.000 personnes sont mortes à Hiroshima et 74.000 à Nagasaki, dont de nombreuses personnes qui avaient survécu aux explosions mais sont décédées plus tard des suites de l'exposition aux radiations. Les États-Unis n'ont jamais présenté d'excuses pour les bombardements.
L'an passé, le maire de Nagasaki, Shiro Suzuki, a déclenché une polémique en n'invitant pas l'ambassadeur d'Israël à la cérémonie, expliquant que la décision n'était "pas politique" mais visait à éviter d'éventuelles manifestations liées au conflit au Moyen-Orient.
Les ambassadeurs des États-Unis, d'Israël, du Royaume-Uni et d'autres pays ont refusé de participer à la cérémonie en signe de protestation et ont assisté à un événement commémoratif plus modeste à Tokyo.
En 2024, le prix Nobel de la paix a été décerné à Nihon Hidankyo, un groupe japonais de survivants d'Hiroshima et de Nagasaki qui militent pour une interdiction des armes nucléaires.