Ile-de-France : avec les fortes pluies, les agriculteurs ne parviennent pas à semer

Agriculteur
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Juliette Mély / Crédit photo : Europe 1 , modifié à
Selon Info Climat, l'Île-de-France n'avait pas connu un début d'année aussi pluvieux depuis 30 ans. Problème, ces fortes pluies ne sont pas sans conséquence sur les cultures. Avec ces intempéries, les agriculteurs sont forcés de retarder leurs plantations. Reportage à Itteville, dans l'Essonne.

L’Île-de-France n’avait pas connu un début d’année aussi pluvieux depuis 30 ans selon Info Climat. Alors, forcément, ces retombées d’eau ont des impacts sur les cultures. À cause des fortes pluies, certains agriculteurs n’ont pas d’autres choix que de retarder leurs plantations. Pour l’occasion, Europe 1 a rencontré un agriculteur dans ce cas à Itteville, dans l’Essonne.

"Ça n'en finit pas"

"C'est plein d'eau, on s'enterre de 50 centimètres". Une vaste piscine boueuse stagne au milieu des champs de Thierry, agriculteur. Son exploitation a reçu en six mois l'équivalent d'un an de pluie. "Je n'ai jamais vu autant d'eau à cette époque là. Et puis, il en retombe quasiment tous les jours, donc ça n'en finit pas", déplore-t-il au micro d'Europe 1. Un tiers de ses terres sont aujourd'hui incultivables, trop gorgées d'eau. Conséquence, Thierry prend du retard sur son calendrier des semis.

"Les betteraves sucrières par exemple. En général, elles sont semées la troisième semaine de mars, là elles y sont toujours pas. Vu la météo qu'on a eue ces derniers jours, on pense qu'on va avoir du mal à les semer encore avant cinq ou six jours. Et encore, si on n'a pas trop de pluviométrie d'ici là", espère l'agriculteur. Le risque est que les sols ne puissent pas sécher avant les semailles plus tardives comme le tournesol ou le maïs qui sont plantés en mai.

"Là, on va semer les cultures dans l'humidité, dans des mauvaises conditions. Donc on pénalise le rendement dès le départ. Et si on prend un mois ou un mois et demi de sécheresse au mois de mai ou de juin, les rendements seront catastrophiques", s'inquiète Thierry. C'est-à-dire jusqu'à 40% de moins par rapport à ceux d'ordinaire.