Le Sud-Ouest attend de pied ferme l'accalmie annoncée par Météo-France. Ces dernières heures, plusieurs cours d'eau sont sortis de leur lit, après les trombes d'eau qui se sont abattues sans discontinuer en quelques jours seulement. Routes coupées à l'entrée du village et déviation obligatoire. Au volant de sa fourgonnette, Julien, le responsable des services techniques, inspecte les zones inondées de Salaunes, commune du Médoc de 1.200 habitants.
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"C'est la première année où nous sommes autant impactés"
"Autant d'eau que ça, non, ce n'est pas normal. C'est l'accumulation de toute l'eau qui vient des forêts de pins qui monte. Vous voyez, l'eau rentre dans les terrains, s'accumule autour de chez les gens", décrit-il. Jessica habite l'un des quartiers touchés. Elle décrit une situation inédite : "Nous avons quasiment les pieds dans l'eau dans la véranda. C'est la première année où nous sommes autant impactés. On a sorti des bottes et la route en face est bloquée. C'est vrai qu'on le voit actuellement, les changements climatiques sont extrêmes", explique l'habitante.
Constat que partage l'une de ses voisines, Laetitia."Là, on a un cabanon qui est sous l'eau et après ça pose des soucis, surtout au niveau des évacuations des sanitaires. On a l'habitude de dire avec mes enfants que la terre est détraquée. Ce sont des étés très chauds, quand on a l'herbe qui crame, l'étang qui est vide. C'est soit tout, canicule, des températures extrêmes, soit des trombes d'eau", déplore-t-elle. Avec des éclaircies bien insuffisantes. "Il y a trois rayons de soleil, mais il faudrait qu'il ne pleuve plus pendant quelques semaines", conclut Julien. Selon Météo-France, la Gironde était toujours en vigilance orange "crues" ce jeudi matin, comme quatre autres départements.