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Jean-Luc Boujon / Crédits photo : Fabrice GHIOTTI / Securite Civile / AFP
Après la Loire, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher s'est également rendue vendredi dans le village de Limony, en Ardèche. Un village complètement sinistré, submergé jeudi par un torrent. Entre 80 et 100 maisons sont aujourd'hui inhabitables et 30 personnes ont même carrément dû être évacuées par hélicoptère. Europe 1 a rencontré d'eux d'entre elles, une mère et son fils.
TÉMOIGNAGE

La France a fait face à des inondations spectaculaires et les conséquences sont terribles : commerces et maisons dévastées, rues transformées en torrent d'eau, voitures emportées comme des feuilles mortes... Et après la catastrophe et les vies brisées, l'heure est au nettoyage, au réconfort et au soutien de l'État également. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, s'est rendue ce vendredi dans le village de Limony, en Ardèche, un village complètement submergé jeudi par les eaux.

De l'eau "jusqu'aux épaules"

Entre 80 et 100 maisons sont aujourd'hui inhabitables et 30 personnes ont même carrément dû être évacuées par hélicoptère. Europe 1 y a rencontré deux sinistrés : une mère et son fils.

C'est l'émotion d'une vie… Quand la pluie se met à tomber jeudi matin, Franck et sa maman Michèle sont loin de se douter qu'ils vont devoir quitter leur maison en catastrophe. C'est pourtant ce qui se produit vers 11 heures du matin. L'eau monte trop vite, raconte Franck. "Au début, quand ça a commencé, on avait de l'eau au niveau des baskets et à la fin de la conversation avec le pompier, on en avait jusqu'aux épaules. C'est arrivé très, très vite", détaille-t-il.

"Je n'ai pas réalisé"

Du coup, il n'y a pas le choix : comme il n'y a plus de route ni de chemin, submergés par les eaux, ce sera l'hélicoptère. "Le dragon des pompiers est venu nous chercher. J'étais cramponné au niveau du toit et ma mère cramponnée à la porte de l'entrée. Ils m'ont mis un harnais et ils nous ont remonté, moi et ma mère", ajoute le sinistré.

Un drôle de moment pour Michèle, 80 ans. "Une fois que l'hélicoptère est arrivé, ils m'ont ceinturé et puis voilà, j'étais suspendue par le câble. Je n'ai pas réalisé, je n'ai pas eu peur. Je ne peux pas dire que ça me fait quelque chose", explique-t-elle, encore sonnée par l'événement. "On est soulagé", conclut Michèle, qui conserve le sourire. Certes, elle ne sait pas si elle pourra retourner un jour dans sa maison près de la rivière, mais elle mesure la chance d'être encore en vie, avec son fils Franck.