La Seine ne sera toujours pas baignable début juillet, à moins d'un mois du début des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août) et des épreuves dans la Seine qui y sont prévues, a prévenu mercredi le préfet d'Ile-de-France Marc Guillaume. "La Seine ne sera pas baignable dans quelques jours", a déclaré sur franceinfo le haut fonctionnaire, mettant en avant "le débit de la Seine que nous avons, ce matin encore plus de 480 m3/seconde".
Des conditions météorologiques "pas très classiques" en cause
Ce fort débit, engendré par les précipitations d'une fin de printemps pluvieuse, a entraîné le report d'une répétition de la cérémonie d'ouverture, qui était prévue lundi. Il est alors monté jusqu'à 650 m3/seconde. Un fort débit "augmente mathématiquement la vitesse des bateaux" qui mettraient en ce moment "15 minutes de moins" sur le parcours, avait expliqué vendredi la préfecture de région. Le débit habituel en été se situe autour de 100 m3/seconde.
"Nous n'avons pas des conditions météorologiques, depuis six mois, qui sont très classiques", a rappelé Marc Guillaume, soulignant que le Plan baignade mené depuis près d'une décennie par l'Etat et les collectivités franciliennes, avec 1,4 milliard d'euros d'investissement pour rendre la Seine et la Marne baignables, "ne suffit pas si la météo est une météo d'automne ou d'hiver". Le préfet de région entend se baigner dans la Seine, pour montrer l'exemple, "le jour où on pourra".
Anne Hidalgo "très confiante" sur l'amélioration de la situation
La maire de Paris Anne Hidalgo, qui a reporté son plongeon historique dans la Seine en raison du mauvais temps et des élections législatives anticipées, a prévu de se baigner la semaine du 15 juillet "ou la semaine d'après", celle de la cérémonie d'ouverture. Dans un entretien à Ouest-France mercredi, elle s'est dite "très confiante" sur l'arrivée d'une météo favorable à temps pour les JO.
Le suspense demeure sur la tenue des épreuves olympiques depuis les "test-events" d'août 2023 qui ont dû être en grande partie annulés en raison d'une qualité de l'eau insuffisante. En cas de précipitations intenses, de l'eau non traitée - mélange de pluie et d'eaux usées - peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que des ouvrages de rétention inaugurés juste avant les Jeux ont vocation à empêcher. Le plan B consiste à reporter de quelques jours les épreuves, mais pas à changer de lieu.