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Aurélien Fleurot // Crédit photo : Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Quelques questions subsistent après le vote de la création d'un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes à Paris. En effet, cette taxe pourrait ne pas seulement affecter les SUV, mais aussi les berlines en raison du principal critère retenu : le poids.

Pour ou contre la création d'un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes et polluantes ? C'était la question qui était posée ce dimanche aux Parisiens. Un peu plus de 54 % des votants ont dit "oui" au triplement des tarifs, mais avec une participation faible de 5 %. Anne Hidalgo promet une mise en œuvre de la mesure au 1ᵉʳ septembre. Sauf qu'en réalité, ce n'est pas encore gagné pour la maire de Paris. D'autant que le critère du poids du véhicule est plus que discutable.

Avec ce critère de poids, la mesure ne triplera pas uniquement l'addition pour les SUV. En débutant à une tonne, il faut intégrer dans cette surtaxe certains modèles récents comme le Renault Kangoo qui ont une motorisation moins polluante, mais un poids qui s'alourdit au fil des années, essentiellement du fait de normes de sécurité à respecter.

Plusieurs points faibles à cette mesure

Autre mauvaise surprise : le propriétaire d'une Peugeot 508 hybride qui bénéficie d'une vignette Crit'Air 1. Sa voiture est une berline, rien à voir avec un SUV, mais il devra payer son stationnement trois fois plus cher parce que la voiture pèse 1,8 tonne.

Autre paradoxe : le 100 % électrique sera aussi concerné au-delà de deux tonnes. La Tesla Model S et même le futur e-3008 de Peugeot ne vont pas y échapper puisque pour afficher des autonomies à 600 à 700 km, il faut de lourdes batteries. Des exonérations sont prévues pour les artisans et les familles nombreuses. Des critères qui peuvent être amenés à évoluer d'ici à la délibération présentée au Conseil de Paris en mai prochain, puisque des recours juridiques sont envisagés.