Après Solar Impulse, l'explorateur Bertrand Piccard se lance un nouveau défi : faire le tour du monde dans un avion à hydrogène en huit jours, sans escale ! Et si le décollage est prévu pour 2028, la phase cruciale du projet débute cette année, avec la construction de l'avion.
Un avion hommage à Saint-Exupéry
Avec ses 34 mètres d'envergure, ses deux grands fuselages latéraux pour accueillir les réservoirs à hydrogène et les moteurs électriques et sa ressemblance avec le P38 Lightning, en hommage à Saint-Exupéry qui a disparu en 1944 à bord de l'appareil américain, le projet de Bertrand Piccard ne passera pas inaperçu.
Mais c'est bien vers le futur et l'innovation technologique que sont tournés les deux co-pilotes, Bertrand Piccard, qui est accompagné dans cette aventure par Raphaël Dinelli, ancien vainqueur de la Transat Jacques Vabre. "Embarquer deux réservoirs de onze mètres cube d'hydrogène liquide. Ça ne s'est jamais fait dans l'aviation. Là, on est directement issu des technologies spatiales", explique l'explorateur au micro d'Europe 1.
"C'est le Graal"
La construction de l'avion se fera jusqu'en 2025, avant d'entamer les tests grandeur nature. En 2028, "il faudra qu'on fasse ses 43.000 kilomètres, car c'est le Graal le tour du monde sans escale, sans assistance au décollage. Il n'y a que deux avions dans l'histoire l'aviation qui ont réussi à faire cet exploit en utilisant respectivement quatre et huit tonnes de kérosène. Donc c'est quand même un énorme défi", conclut-il.
Mais avec Syensqo, issu de Solvay Airbus, Ariane ou CapGemini, les deux co-pilotes sont bien entourés pour réussir leur défi.