Il s'est passé beaucoup de choses jeudi soir dans l'enquête sur la mort de cet ado de 15 ans à Romans-sur-Isère, tué d'un coup de couteau mardi soir dans le quartier de la Monnaie. En fin de matinée, c'est l'auteur présumé du coup de couteau mortel qui s'est rendu à la police, avant d'être immédiatement placé en garde à vue. Suivi dans la soirée par deux autres membres de sa famille, son père et son frère mineur, placés en garde à vue eux aussi. Un père qui semble avoir un rôle important dans l'altercation.
Expédition punitive
Ce qui fait que ce vendredi matin, l'enquête se poursuit non plus pour meurtre mais pour assassinat. Plus grave, un assassinat peut être puni d'une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Le parquet, qui a désormais une idée assez précise de ce qui s'est passé mardi soir, considère qu'il y a eu préméditation, que les choses ont été organisées. Et que c'est le père de famille, un homme âgé d'une cinquantaine d'années - qui s'est donc rendu jeudi soir - qui a préparé une forme d'expédition punitive dans le quartier de la Monnaie.
Le premier acte, c'est donc un différend violent il y a quelques jours entre le fils, mineur, de la famille et un jeune de la Monnaie. Second acte, mardi soir : le père de famille vient avec ses deux fils dans le quartier. Il excite tout le monde et incite son fils à affronter son adversaire et à le corriger. S'en suit donc une altercation, devant les habitants, au cours de laquelle, le jeune Zakaria, 15 ans, qui y assiste d'abord en tant que spectateur, tente de s'interposer.
C'est là que le fils majeur de la famille, âgé de 27 ans, assène le coup de couteau mortel. Zakaria tombe au sol, touché au cœur. Il succombera à ses blessures quelques minutes plus tard à l'hôpital. Pendant ce temps, le père, lui, assure la fuite de toute la famille d'agresseurs dont l'auteur du coup de couteau mortel.
"La meilleure chose qu'il avait à faire"
Concernant le profil de l'auteur du coup mortel, il est originaire de Romans, mais pas du quartier de la Monnaie, et fait partie d'une famille défavorablement connue de services de police. La maire de Romans, Marie-Hélène Thoraval, se réjouit de ce placement en garde à vue : "Qu'il se soit rendu, c'était la meilleure chose qu'il avait à faire. De toute manière, il n'avait aucune issue, il n'aurait jamais pu s'en sortir. Les enquêteurs avaient vraiment mis les moyens pour l'arrêter donc c'est une très bonne chose.
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L'élue poursuit : "Le papa et l'oncle étaient dans mon bureau quand la nouvelle est tombée. Et ce n'était pas un soulagement pour eux, je vous le dis tout de suite ! Mais pour eux, c'était important. Ca signifiait vraiment pour eux que l'enquête était suivie de près." Dans cette affaire, d'autres suspects sont toujours recherchés par la police.