Interpol lance un appel à témoins à travers six pays européens. L'objectif de cette campagne baptisée "Identify me" est de tenter de faire avancer 46 affaires non résolues, dont les affaires de sept femmes retrouvées mortes en France, entre novembre 1982 et juin 2021, d'en savoir plus sur l'identité des victimes, réconforter leurs familles et éventuellement confondre les auteurs des faits.
Faire appel au public, un moyen de relancer les investigations
Interpol révèle des extraits de leur "Notice noire", des informations normalement réservées aux enquêteurs, pour tenter d'identifier. Pour certaines affaires, ce sont des caractéristiques physiques : des tatouages, prothèses ou empreintes dentaires comme pour la femme "aux dents particulières". Ses ossements, encore ligotés, sont retrouvés en janvier 1994, dans le Val-d'Oise. C'est l'absence de deux incisives sur sa mâchoire supérieure qui lui vaudra ce surnom.
Pour d'autres, ce sont des éléments matériels : bijoux, alliances, ou simplement une pièce de monnaie. En novembre 1982, le corps d'une adolescente est découvert sur un terrain en friche au nord de Nantes. Dans sa poche, une pièce britannique de 10 pence. Dans ce genre de dossier, la moindre information peut être décisive, selon Franck Dannerolle, commissaire divisionnaire à la tête de l'Office central pour la répression de la violence aux personnes : "En appelant le public à nous aider, on obtient des anecdotes, des souvenirs, des fois des éléments extrêmement ténus qui nous permettent de relancer les investigations".
Pour chaque victime, Interpol publie une reconstitution facile de la victime et l'état dans lequel elle a été retrouvée.