Attaques contre les prisons : l’État muscle la sécurité des centres de détention
Face à la vague d’attaques visant les prisons et les surveillants, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin ont ordonné un renforcement immédiat de la sécurité autour des établissements. Patrouilles, veille des réseaux sociaux et surveillance accrue visent à contrer les pressions du narco-banditisme envers les centres de détention.
Après une série d’attaques visant des établissements pénitentiaires et des surveillants, le gouvernement réagit. Bruno Retailleau et Gérald Darmanin ont adressé une circulaire aux préfets, au préfet de police et au directeur de l’administration pénitentiaire pour ordonner un renforcement immédiat de la sécurité dans et autour des prisons.
Dans ce télégramme, il est demandé à la police et à la gendarmerie d'"organiser des patrouilles dynamiques" à proximité des établissements. Les services de renseignement, eux, doivent mettre en place une "veille renforcée des réseaux sociaux". L’objectif : prévenir tout acte de violence ou tentative d’intimidation.
Le texte évoque également des travaux de sécurisation des parkings et des enceintes des prisons. Les véhicules personnels des surveillants doivent être mis à l’abri à l’intérieur des sites lorsque cela est possible.
La nuit, moment critique à sécuriser
Les autorités souhaitent un dispositif particulièrement actif la nuit, période jugée la plus vulnérable. Des points fixes sont exigés au moment de la prise de service des agents, pour sécuriser leur arrivée.
Bruno Retailleau a insisté sur la remontée systématique d’informations à la hiérarchie, y compris les "signaux faibles" tels que les jets de projectiles, les tags ou les intimidations envers les surveillants hors service.
La piste du narco-banditisme privilégiée
L’enquête, toujours en cours, n’a pas permis de déterminer de responsable, et aucune piste n’est officiellement privilégiée par le Parquet national antiterroriste. Mais le gouvernement soupçonne des figures du narco-banditisme de chercher à faire pression sur l’État pour desserrer l’isolement des détenus les plus dangereux.
Dans ce contexte, Gérald Darmanin demande une réponse judiciaire "ferme et rapide", et souhaite que le Parquet national anti-terroriste soit systématiquement informé de tout nouveau fait. Ces consignes sont applicables immédiatement et jusqu’à nouvel ordre.