Attentat à la bombe à Lyon en 2019 : Mohamed Medjdoub a fait appel de sa condamnation à perpétuité

Condamné le 7 avril à une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, Mohamed Medjdoub a fait appel de sa condamnation pour un attentat à la bombe à Lyon en 2019. Un événement qui avait fait une quinzaine de blessés.
Mohamed Medjdoub, un Algérien de 30 ans, sympathisant du groupe État islamique, a fait appel de sa condamnation à la perpétuité pour un attentat à la bombe à Lyon en 2019 qui avait fait une quinzaine de blessés, a-t-on appris mercredi de source judiciaire, confirmant une information du Progrès.
À l'issue d'une semaine de procès devant les assises spéciales de Paris, il a été condamné le 7 avril pour tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, à une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans.
Le jeune homme avait choisi de se taire tout au long de son procès
Avant l'annonce du verdict, Mohamed Medjdoub avait revendiqué son acte, affirmant ne rien regretter et affichant son "mépris" pour "les apprentis croisés". Décrit par les experts comme "narcissique" et "dangereux", le jeune homme, ex-étudiant en informatique, avait choisi de se taire tout au long de son procès, à l'exception du dernier jour.
Au cours du procès, Mohamed Medjdoub ne s'est jamais levé de son banc, comme il est d'usage à chaque reprise d'audience et a ignoré les magistrats ou les victimes, mais aussi les membres de sa famille, dont ses parents venus déposer à la barre.
Le 24 mai 2019, deux jours avant les élections européennes, le jeune homme radicalisé, sympathisant de l'EI, avait déposé une bombe fabriquée par ses soins devant une boulangerie dans une rue piétonne de Lyon. L'explosion a fait une quinzaine de blessés, dont une fillette de 10 ans. La bombe, emballée dans un sac en papier kraft, était composée de TATP, un explosif artisanal, enfermé dans un tube de chips avec plus de 270 projectiles métalliques.