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Stéphane Burgatt (à Cavaillon) / Crédit photo : MIGUEL MEDINA / AFP , modifié à
Opération place nette, interpellations... Ces derniers temps à Cavaillon, la police s'est lancée dans une lutte acharnée contre le trafic de drogue. Et alors que quatre voitures ont été incendiées devant commissariat de la commune, pour les autorités, cela ne fait aucun doute : cet acte est la marque des représailles des narcotrafiquants.

Quatre voitures ont été incendiées, la façade de l'immeuble noircie... Le commissariat de Cavaillon a été attaqué dans la nuit de mardi à mercredi. Un acte de représailles pour les policiers, alors que les autorités ont intensifié leur lutte contre le trafic de stupéfiants dans une cité locale.

"Pour eux, ce n'est plus une peur de rentrer en prison"

Ces derniers temps, la police a saisi pas moins d'une vingtaine de kilos de drogue, l'équivalent de 20.000 euros, des armes et a procédé à plusieurs interpellations dans les réseaux de stupéfiants. Après cela, pour le maire de la commune, le motif de l'incendie du commissariat est évident. "Je pense qu'on gêne beaucoup de monde à ce moment dans nos quartiers. C'est un mal nécessaire mais je crois qu'il va falloir continuer. On ne laissera pas tomber et bien au contraire, ça nous encourage à continuer", juge Gerard Daudet. 

Pour les policiers cavaillonnais, à l'image de Gregory Lorient du syndicat alliance, un cap est franchi dans la violence et le sentiment d'impunité. "Ils n'ont plus peur de rien. Pourtant, ils savent très bien que c'est filmé, qu'ils vont certainement être retrouvés. Je pense que pour eux, ce n'est plus une peur de rentrer en prison. Au contraire, c'est peut-être un palmarès pour eux en rentrant dans leur cité", estime-t-il au micro d'Europe 1. 

Des opérations qui reprennent de plus belle

Sur place, les habitants ne cachent pas leur inquiétude quant à une escalade de violence entre les narcotrafiquants et les autorités. "Là, ça va dégénérer. S'ils font déjà ça, alors ça veut dire qu'ils (les jeunes) vont tirer dans tous les sens. On a peur pour nos enfants, on a peur pour tout", confie une habitante. "Ils veulent nous intimider, ils ont eu tort", assurent les gradés du commissariat. Alors que des opérations de pilonnage reprennent sur les points de vente de stupéfiants.