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Comportements à risque, dépression... Au procès Le Scouarnec, les traumatismes des victimes détaillés

Sandrine Prioul (à Vannes) . 1 min

À Vannes, le procès de Joël Le Scouarnec se poursuit. Mercredi, des psychologues ont été entendus à la barre sur l'impact des agissements du chirurgien sur ses victimes. De l'adolescence jusqu'à aujourd'hui, à l'âge adulte, les quelque 300 victimes ont subi des traumatismes irréversibles.

Le procès de Joël Le Scouarnec se poursuit. Devant la cour criminelle du Morbihan, les séquelles des agissements du chirurgien sur ses quelque 300 victimes présumées ont été évoquées à la barre. Traumatismes irréversibles, dépressions sévères... Les experts psychologues ont soulevé d'importants syndromes post-traumatiques

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Des actes particulièrement traumatisants

"Drogues, alcool, je me suis plongé dans les pires choses qui pouvaient me faire oublier", raconte cette ex-patiente qui, à 13 ans, était venue pour un ongle incarné dans l'établissement de santé où Joël Le Scouarnec exerçait. Ce dernier a alors violé la jeune adolescente, écrivant dans ses carnets intimes : "J'espère que je l'ai dépucelée". 

À la barre, deux experts psychologues considèrent les actes de Le Scouarnec comme ultimes sur l'échelle des traumatismes, "aussi dévastateurs qu'être confronté à la mort", insistent-ils. D'autant que certaines victimes sont exposées à une double peine, ayant été violées mais n'ayant aucun souvenir. La révélation a été alors un choc, avec, pour certains, des flashs de souvenirs qui refont surface dans leurs esprits. 

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Des parcours de vie détruits

"Fallait-il les informer de ce qui leur est arrivé ?" demande la Cour aux deux experts. "Malgré tout, oui, car ça explique pour une grande partie des victimes le mal-être de l'adolescence", expliquent-ils. Plusieurs victimes ont vu une brusque dégringolade de leur niveau scolaire, ont adopté des comportements à risque, ont eu infections urinaires permanentes. Et pour certaines victimes, elles ont traîné avec elles, un état dépressif et des tendances suicidaires, des années après les faits. 

Un avocat interroge alors les experts : "L'accusé veut entendre individuellement chacune de ses victimes pour dire si oui ou non, il reconnaît les agressions. Qu'en pensez-vous ?" La réponse du psychologue ne se fait pas attendre. "C'est un pervers, assurément", conclut-il.