Ilias Akoudad, le meurtrier du brigadier Éric Masson à Avignon en mai 2021, a été condamné à 30 ans de prison vendredi avec une période de sûreté de 20 ans. La cour d'assises du Vaucluse qui a rendu ce verdict a bel et bien retenu la circonstance aggravante de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique. Après six heures de délibéré, le verdict a été accueilli dans un grand silence dans cette salle remplie de policiers en civil et en uniforme. À la sortie, le père d'Eric Masson, très digne, a été le premier à s'exprimer.
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"Que des perdants"
"La condamnation nous semble juste. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, je reste un père qui a perdu son fils et quelle que soit la condamnation, il ne reviendra jamais. C'est comme ça", explique le père de la victime. "On reste avec notre tristesse. Effectivement, il n'y a pas de gagnant, il n'y a que des perdants."
Ilias Akoudad, vêtu de noir, qui avait présenté ses excuses ce matin à la famille, est resté figé dans le box. Il a échangé quelques mots avec ses conseils, puis a baissé la tête. Il évite la perpétuité. Frank Berton, son avocat, a de son côté évoqué une peine juste.
Un verdict d'apaisement ?
"C'est un verdict courageux. C'est un verdict surtout qui n'est pas un verdict d'élimination puisque la réclusion à perpétuité n'a pas été prononcée. Encore une fois, il est important de rappeler que ce verdict peut aussi être un verdict d'apaisement." En effet, tout le monde craignait ici un verdict qui puisse ouvrir la voie, pour un camp comme pour l'autre, à un appel. Ce verdict semble taillé en tout cas pour l'éviter.