Cyril Hanouna – Condamnation de Marine Le Pen : «C'était quasiment inévitable», pour Gilbert Collard
Gilbert Collard n'est pas étonné de la lourde condamnation contre Marine le Pen, qui assombrit sa course à l'Elysée. L'ancien avocat la regrette, mais pour lui elle était "quasiment inévitable". Il fustige néanmoins que trois juges "décident à la place" des Français "qui sera ou ne sera pas président de la République".
Jugée avant même l'audience ? Ce lundi, Marine Le Pen a été condamnée à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire (application immédiate), quatre ans de prison dont deux ferme, avec aménagement sous bracelet électronique, et 100.000 euros d'amende dans l'affaire dite des assistants parlementaires européens du FN. Une lourde peine qui fait réagir, notamment parce qu'elle met à mal la possibilité pour la principale intéressée de se présenter à l'élection présidentielle de 2027, dont elle est favorite avec 37% des voix au 1er tour selon un sondage Ifop pour le JDD paru dimanche.
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Mais selon Gilbert Collard, cette décision était "quasiment inévitable". "Il y a une telle volonté d'affirmation du pouvoir des juges, du pouvoir de certains juges, ne généralisons pas, que ça me paraissait quasiment inévitable", assène-t-il dans On marche sur la tête.
D'autant que, pour l'ancien avocat, "la manière dont l'interrogatoire a été mené" laissait peu de doute. "C'est très significatif un interrogatoire pendant un procès, parce qu'il y a plein de lapsus, de phrases qui vont au-delà de ce que le juge veut dire... on se rend compte de ce qui se prépare. Alors c'est une décision qu'on aurait pu espérer ne pas voir, parce que c'est quand même très déstabilisant pour la démocratie d'apprendre que trois personnes, trois juges [...] décident, à la place de 37% des Français, de qui sera ou ne sera pas président de la République."