Deux nouvelles mises en examen dans l'affaire de la sex-tape à Saint-Etienne

mairie Saint-Etienne
© Vero Martin / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Deux nouvelles mises en examen ont eu lieu dans le cadre de l'enquête sur le chantage à la vidéo intime qui secoue la mairie de Saint-Etienne depuis 16 mois. L'artiste Philippe Buil et sa femme Chantal Sabatier, âgés de 59 ans, ont été mis en examen le 7 décembre pour "complicité de détournement de fonds publics" et "abus de confiance".

Deux nouvelles mises en examen ont eu lieu dans le cadre de l'enquête sur le chantage à la vidéo intime qui secoue la mairie de Saint-Etienne depuis 16 mois, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

L'artiste Philippe Buil et sa femme Chantal Sabatier, âgés de 59 ans, ont été mis en examen le 7 décembre pour "complicité de détournement de fonds publics" et "abus de confiance", ont précisé à l'AFP des sources proches de l'enquête.

Le couple confirme la mise en examen

Chantal Sabatier qui, avec son époux dirigeait l'association Artistes de la Galerie Art Pluriel (Agap) soupçonnée d'avoir servi à rémunérer les auteurs de la "sex-tape", a confirmé cette mise en examen sans vouloir donner de détails sur les faits qui leur sont reprochés.

 

Les locaux de leur association avaient fait l'objet d'une perquisition juste après la publication d'un article de Mediapart qui a fait éclater le scandale. Fin août 2022, le site d'informations avait révélé l'existence d'une vidéo intime tournée en janvier 2015 dans un hôtel parisien pour faire chanter le Premier adjoint, Gilles Artigues, un rival du maire Gaël Perdriau.

La justice avait ouvert une enquête et, le 6 avril, l'édile a été mis en examen pour chantage, en même temps que son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, son ancien adjoint Samy Kéfi-Jérôme et l'ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet.

Gilles Rossary-Lenglet, qui a transmis plusieurs enregistrements accablants à Mediapart, affirme avoir monté cette opération de "barbouzage de mœurs" à la demande du maire et de son entourage dans le but de neutraliser l'élu centriste. Il assure avoir été rétribué via des prestations fictives facturées à deux associations locales, dont l'Agap. Créé en mars 2015, l'Agap avait reçu quatre mois plus tard une subvention de 20.000 euros de la mairie.

Gaël Perdriau continue de clamer son innocence

Concernant ces subventions suspectes, Gaël Perdriau a été placé sous le statut de "témoin assisté" pour "détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique". Le maire de Saint-Etienne, 51 ans, a toujours clamé son innocence. Exclu du parti Les Républicains, il a refusé de céder ses fonctions électives, tout en se mettant en retrait de la métropole, dont il reste président.

 

Fin septembre, Gilles Rossary-Lenglet a transmis à la justice et à Mediapart un nouvel enregistrement, portant sur un projet de chantage, remontant à juin 2015, contre l'ancien maire Michel Thiollière (UMP-rad). Les magistrats instructeurs n'ont pas encore indiqué quelles suites ils comptent donner à ce nouvel élément.