Une visite surprise. Ce mardi, Emmanuel Macron était à Marseille dans le cadre de l’opération "Place nette XXL", une vaste opération de lutte anti-stupéfiants menée par 900 policiers depuis le depuis lundi. "La drogue est notre ennemi", a déclaré le chef d’État, qui a martelé ne vouloir "céder à aucun discours de défaite" face aux trafics de drogue. Accompagné des ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin et de la Justice Éric Dupond-Moretti, le président de la République a ainsi dévoilé un premier bilan.
24 heures d’opération
Après trois jours d'opération, les forces de l’ordre ont interpellé environ 149 personnes un peu partout dans les Bouches-du-Rhône, plusieurs ont été placées en garde à vue, essentiellement des dealers. Parmi ces individus, certains ont été placés en centre de rétention administrative en vue d'une possible expulsion du territoire français. En 2023, plus de 36.000 personnes avaient été interpellées partout en France dans le cadre de ces trafics, soit 98 par jour en moyenne.
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Environ 24kg de stupéfiants, 404.605 euros en espèces et 13 voitures ont par ailleurs été récupérés par les forces de l'ordre, ainsi que cinq armes en l'espace de trois jours. Une trentaine de commerces, soupçonnés d’être des lieux de blanchiment d’argent, ont été contrôlés, et, parmi eux, sept ont été fermés. Des saisies plutôt maigres au regard des 157 tonnes interceptées partout en France, en 2023, selon les chiffres de l'Office anti-stupéfiants (Ofast). Elles ne représentent que 5% de tout ce qui était saisi quotidiennement sur le territoire national l'année dernière.
Ces opérations de police d’ampleur sont pourtant amenées à se poursuivre dans une dizaine d’autres quartiers marseillais durant les trois prochaines semaines. Après ces premiers coups de filet, Emmanuel Macron a d’ores et déjà annoncé vouloir élargir ces opérations de police massives dans une dizaine d’autres villes de France dans les prochains mois. Mais, pour le moment, cette opération XXL ne porte pas ses fruits et certains points de deal ont déjà été reformés après le passage des forces de l'ordre. Pourtant, de son côté, le préfet des Bouches-du-Rhône assure ne pas vouloir laisser de répit aux trafiquants. Selon lui, 44% des points de deal marseillais ont été démantelés ces trois dernières années.