Un suspect dans la fusillade qui a fait un mort et quatre blessés, tous mineurs, jeudi à Poitiers s'est rendu aux services de police à Paris et est actuellement en garde à vue, a annoncé le parquet. "Des vérifications sont en cours afin de confirmer son identité et de vérifier s'il s'agit bien de la personne qui faisait l'objet d'un mandat de recherche délivré par le parquet de Poitiers", a précisé le procureur de la République dans cette ville, Cyril Lacombe.
Sept munitions du même calibre retrouvé dans un logement
Dans le cadre de l'enquête ouverte pour assassinat et tentative d'assassinats, un homme qui "se serait livré à la vente de produits stupéfiants" dans le quartier des Couronneries, lieu de la fusillade survenue jeudi soir, "au cours des jours précédents", était activement recherché depuis vendredi. Lors d'une perquisition dans un logement qu'il aurait occupé, sept munitions du même calibre que les 11 retrouvées sur les lieux, ainsi que "des éléments partiels d'une arme démontée", ont été saisis par la police selon le parquet. Selon des informations du Parisien, le suspect recherché était sous contrôle judiciaire pour une affaire de détention d'armes instruite à Marseille.
La fusillade s'est produite jeudi soir dans le quartier des Couronneries, classé prioritaire de la politique de la ville (QPV), devant un restaurant kebab, alors qu'une soirée Halloween organisée par une association avait rassemblé de nombreux jeunes à proximité. Commentant les faits vendredi matin sur BFMTV/RMC, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, avait déclaré à tort qu'"une rixe entre bandes rivales" avait ensuite opposé "plusieurs centaines de personnes". "Les 'narcoracailles' n'ont plus de limites (...) On est à un point de bascule", avait-il ajouté.
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Selon la police et le parquet, de brèves échauffourées n'ont concerné que quelques dizaines de personnes parmi la foule présente et les forces de l'ordre y ont mis fin rapidement. L'adolescent de 15 ans tué "n'avait aucun problème de délinquance", a souligné ce week-end l'avocate de sa mère, Me Yasmina Djoudi, qui déplore des "amalgames". Selon elle, le garçon "a dit à sa mère qu'il allait s'acheter un sandwich avant de rentrer. Et il a reçu une balle". Il "n'avait strictement rien à voir avec le trafic de drogue", a renchéri lundi la maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond'huy, demandant au ministre de l'Intérieur de "rétablir la vérité".