Fusillade en mai dans un commissariat parisien : le suspect mis en examen et écroué

© Loic Venance/AFP
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : Loic Venance/AFP
L'homme qui a blessé deux policiers dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris le 9 mai dernier a été mis en examen pour tentatives de meurtres aggravés et écroué. Après avoir agressé une septuagénaire avec un cutter à son domicile et avoir été emmené au commissariat, l'individu s'était emparé de l'arme d'un fonctionnaire et avait ouvert le feu.

L'homme qui s'est emparé le 9 mai d'une arme de service et a blessé deux policiers au commissariat du 13e arrondissement de Paris a été mis en examen pour tentatives de meurtres aggravés et écroué, a appris l'AFP de source proche du dossier vendredi. Le parquet de Paris a confirmé qu'une information judiciaire avait été ouverte huit jours après les faits et qu'un juge d'instruction s'est déplacé le 22 mai à l'Unité pour malades difficiles (UMD), un service hospitalier qui gère les troubles psychiatriques graves, afin de "procéder à la mise en examen du suspect".

 

Selon le parquet, le suspect a été mis en examen pour tentative de meurtre sur une femme agressée au cutter et pour tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publique s'agissant des deux policiers, puis placé en détention provisoire.

L'un des policiers toujours hospitalisé

Le 9 mai, les policiers avaient été appelés pour une violente agression au cutter d'une septuagénaire à son domicile, dans ce même 13e arrondissement. Les policiers avaient usé trois fois de leur taser, selon le parquet, pour maîtriser le mis en cause, alors âgé de 31 ans. Puis ils l'avaient amené, "manifestement très excité", au commissariat, et l'avaient fait souffler dans un éthylotest dans la salle de fouille, avait détaillé le préfet de police Laurent Nuñez.

C'est à ce moment-là qu'il s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a ouvert le feu et blessé grièvement les deux policiers de 33 ans, avant d'être neutralisé par le tir de riposte d'un fonctionnaire. Laurent Nuñez n'avait pas donné de détails sur le profil de l'auteur des coups de feu. "On ne sait pas s'il connaissait la femme", âgée de 73 ans, qu'il a agressée, avait-il dit. Le suspect était "inconnu de la police et de la justice", avait aussi indiqué le parquet. L'avocat du mis en cause n'a pas répondu à l'AFP.

Mes Thibault de Montbrial et Louis Cailliez, avocats des deux policiers, n'ont pas souhaité commenter. Selon une source proche du dossier, les deux policiers sont très choqués par ce qu'ils ont vécu et l'un est toujours hospitalisé. Selon une autre source proche, la question de l'abolition ou de l'altération du discernement du suspect pourrait se poser.