Miraculeusement sauvé des flammes qui ont ravagé Notre-Dame , l'archevêque de Paris, Monseigneur Ulrich, effectuera le 7 décembre le réveil de l'orgue de la cathédrale. À l'aube de la réouverture, les séances d'harmonisation de l'instrument se poursuivent.

8.000 tuyaux à entretenir

Sous la lumière bleutée de la rose occidentale, Pascal Quoirin réveille en douceur les 8.000 tuyaux de l'orgue. Assis derrière le clavier, il écoute la mélodie d'une oreille attentive à la recherche du moindre défaut d'harmonisation.

"Il existe tout un tas de paramètres qui font qu'on va obtenir un son bien précis. Il y a des orifices par lesquels l'air passe. Si j'aspire dedans, ça donne un son pas mal quand même", détaille Pascal Quoirin au micro d'Europe 1.

Une opération technique

Un travail d'équipe supervisé par Bertrand Cadiot, le facteur d'orgues en charge de la restauration, perché au sommet de l'instrument. "Là, on est au-dessus du tuyau. On entend bien les imperfections. Mais la sensation au clavier est différente. Donc, il faut un facteur d'orgue au clavier et son assistant dans l'orgue. L'harmoniste au clavier va guider l'assistant. Et c'est comme ça que se finalise l'harmonisation", dit-il.

Une opération déjà très technique, compliquée par le raffut des travaux dans la cathédrale. "Il y a trois semaines, il y avait un marteau-piqueur. Il a fallu attendre le soir très tard, pour qu'on ait du silence, faire des corrections. On a mis beaucoup plus de temps que ce qui était prévu. Quand il n'y a pas de silence pour l'harmonisation, c'est comme si vous contraigniez un peintre à peindre dans le noir", poursuit-il. Mais le plus important est là : l'orgue chante et résonnera bien vendredi soir lors de l'office de réouverture.