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William Molinié / Crédit photo : Jérémy PAOLONI / AFP , modifié à
Selon les informations d’Europe 1, le militant antifa a bien été condamné le 18 février 2022 par le tribunal correctionnel de Lyon à quatre mois d’emprisonnement avec sursis pour des violences en réunion.

"Qu’on me sorte les condamnations !", se défendait le 18 juin dernier Raphaël Arnault – de son vrai nom Archenault – lors d’une conférence de presse. Fiché "S" pour son appartenance au mouvement des antifas, inscrit par ailleurs au fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique (FASP), le porte-parole de la "Jeune Garde" et candidat NFP dans le Vaucluse, menace de poursuites judiciaires la presse qui évoquerait ces "soi-disant suspicions" de violences.

Des suspicions, vraiment ? Selon les informations d’Europe 1, le militant antifa a bien été condamné le 18 février 2022 par le tribunal correctionnel de Lyon à quatre mois de prison avec sursis pour des violences en réunion. Les faits remontent au 24 avril 2021. La victime, Geoffrey L., est abordée dans une rue lyonnaise par six individus. Ces derniers l’encerclent et le plaquent contre un mur avant de lui enlever son manteau et de lui demander de déverrouiller son téléphone portable. Ils cherchent à savoir s’il appartient à un groupe d’extrême-droite.

Geoffrey L. refuse et se fait immédiatement molesté. Blessé au coude, il bénéficiera d’un jour d’ITT. Les six agresseurs prennent la fuite. Parmi eux, Raphaël Arnault, formellement identifié par la victime.

Condamné en février 2022

Interpellé, Raphaël Arnault nie les faits. Mais la vidéosurveillance de la ville de Lyon confirme les déclarations de la victime. Surtout, les policiers découvrent des photos publiées sur internet où l’antifa est habillé de la même façon la veille des faits dans le même quartier où s’est déroulée l’agression. Par ailleurs, l’enquête de police établit grâce aux données de géolocalisation de son téléphone portable qu’il se trouvait bien à proximité.

Le 18 février 2022, la 13e chambre correctionnelle du tribunal de Lyon le juge coupable de violences volontaires en réunion n’ayant pas entraîné une incapacité de travail supérieure à huit jours. Il est condamné à quatre mois de prison avec sursis. Mais cette condamnation n’est pas définitive. Car cinq jours plus tard, Raphaël Arnault fait appel. Selon les informations d’Europe 1, le dossier est désormais entre les mains de la 9e chambre des appels correctionnels de la cour d’appel de Lyon, mais n’a pas encore été audiencé, aucune date n’ayant à ce jour été fixée. Raphaël Arnault reste donc présumé innocent.