Coup de filet dans le 5e arrondissement de Paris : 63 personnes issues de la mouvance antifasciste ont été interpellées ce samedi en début d'après-midi, relate à Europe 1 une source de la préfecture de police. Parmi ces individus, certains étaient munis de masques de protection et de matraques télescopiques. Toujours selon cette source, ils voulaient perturber une dédicace organisée par les auteures du livre Transmania, Dora Moutot et Marguerite Stern, sur une péniche.
Les individus interpellés "sont en cours de répartition dans les SAIP", c'est-à-dire les systèmes d'alerte et d'information des populations, ajoute la source policière à Europe 1.
"Transmania", un livre qui veut dénoncer les dérives de l'idéologie transgenre
La dédicace se déroule autour du livre Transmania, dans lequel les deux auteures enquêtent sur "les dérives de l'idéologie transgenre". "Ce qu'on appelle la transmania, c'est cette espèce de frénésie qu'il y a autour du phénomène trans. C'est-à-dire qu'elle est partout aujourd'hui, dans les cours de récréation, dans les médias, dans les grandes entreprises", avançait Marguerite Stern dans la matinale d'Europe 1, en avril 2024.
Selon elles, certains mouvements financent le développement de cette idéologie à des fins politiques. "Il y a un rapport de LGBT Thunder, c'est un groupe de philanthrope qui dit qu'ils ont injecté plus de 36 millions aux États-Unis en 2021 pour faire avancer les revendications 'transgenristes'. Mais cet argent revient en Europe à travers certaines ONG comme Transgender Europe", assurait Dora Moutot.
"Ça fait quatre ans qu'on est constamment harcelées, menacées de mort, de viol"
Contactée par Europe 1, Dora Moutot est revenue sur cette vague d'interpellations. "Je suis toujours un peu choquée, évidemment, de constater qu'il y a des gens qui pensent qu'on mériterait de prendre des coups de matraque parce qu'on a écrit un livre qui est un peu polémique, ce n'est pas très rassurant pour notre sécurité", confie-t-elle.
"Ça fait quatre ans qu'on est constamment harcelées, menacées de mort, de viol. On a déjà été agressées plusieurs fois dans la rue. On est dans une position de vulnérabilité. On a mis le doigt sur les dérives du transgenrisme et il y a certaines personnes aujourd'hui qui n'arrivent pas à entendre qu'on peut avoir un avis différent [...] ces gens-là font des raccourcis en disant que notre livre est un appel à la haine, que nous sommes des fascistes, des racistes, etc. C'est tout simplement un avis, un avis qui n'est peut-être pas très populaire actuellement, mais un avis qui a le droit d'exister et qui ne mérite en aucun cas autant de violence en face", conclut-elle au micro d'Europe 1.