C’était une annonce d’Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse à l’Élysée, le 17 janvier dernier. Une des rares réponses apportées par le président à la prolifération du trafic de drogue en France et à la situation sécuritaire dégradée. Devant les journalistes, le président de la République a promis que désormais, dix opérations "Place nette" devront avoir lieu chaque semaine sur le territoire. Depuis six mois, il y a eu une soixantaine de ces opérations. Et selon une information d'Europe 1, l’intensification du dispositif commence dès ce lundi.
Envoyer du "bleu dans la rue"
Dans le détail, les opérations "Place nette" ne sont pas des démantèlements de points de deal, mais des opérations bien plus larges qui visent les trafiquants de drogue bien sûr, mais pas seulement. La consigne de Beauvau aux préfets est d’intensifier les contrôles des squats, des halls d’immeuble, mais aussi des commerces qui peuvent servir de base arrière au trafic de drogue. En clair, pilonner pendant une semaine l’ensemble d’un quartier.
Le but est d'envoyer du "bleu dans la rue", pour faire baisser le sentiment d’insécurité. Sauf que ces opérations mobilisent énormément de moyens, parfois plus d’une centaine de policiers pour des résultats assez faibles en termes de saisie ou d’interpellation.
Un trafic qui s'adapte
"Ce sont les petites mains qu’on fait tomber, pas les têtes de réseau", commente un policier. D’autant que le trafic se transforme et s’adapte. Ainsi, lorsque les forces de l’ordre occupent un point de deal, les transactions passent par les livreurs à domicile. Le temps que les policiers quittent le quartier, généralement au bout de quelques jours, et que les dealers se réapproprient leurs lieux de vente au pied des tours.