Jean-Marc Reiser définitivement condamné pour l'assassinat de Sophie Le Tan

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La Cour de cassation a rejeté mercredi le pourvoi de Jean-Marc Reiser qui contestait sa condamnation en appel à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat de l'étudiante strasbourgeoise Sophie Le Tan, selon un arrêt consulté par l'AFP.

Dans son pourvoi, M. Reiser, 63 ans, contestait un point de l'arrêt de la cour d'assises d'appel de Colmar qui avait confirmé en juin 2023 la peine prononcée en première instance, à savoir la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans.

Délibérations

Cet arrêt mentionnait notamment que la cour avait décidé de cette peine "à la majorité de huit voix au moins" ce qui, selon M. Reiser, violait "le secret des délibérations" et entachait "les délibérations d'une nullité absolue", indique l'arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation. 

 

Un argument balayé par la juridiction, pour laquelle "l'énonciation selon laquelle ces votes ont été acquis à la majorité de huit voix au moins n'a porté aucune atteinte au secret des délibérations". En conséquence, la cour "rejette le pourvoi" de M. Reiser, rendant sa condamnation définitive dans ce dossier.

S'il a reconnu avoir tué en septembre 2018 la jeune étudiante de 20 ans d'origine vietnamienne "dans un accès de fureur", puis l'avoir démembrée avec une scie à métaux avant d'aller enterrer les restes du corps dans une forêt, il a en revanche toujours contesté avoir prémédité son geste. 

L'affaire Hohmann

Très procédurier, Jean-Marc Reiser a déposé lundi un autre pourvoi en cassation pour contester sa mise en examen dans un autre dossier, celui de la disparition en 1987 à Strasbourg de Florence Hohmann, 23 ans. En 2001, il avait été définitivement acquitté du meurtre de cette représentante en aspirateurs, faute de preuve.

Mais en février 2020, évoquant des "charges nouvelles", le parquet de Strasbourg avait rouvert une information judiciaire dans ce dossier, non pas pour meurtre cette fois-ci, mais pour "séquestration arbitraire criminelle" et "recel de cadavre". Dans un autre dossier, Jean-Marc Reiser avait été condamné une première fois aux assises en 2003 pour des viols et agressions sexuelles.