Joël Le Scouarnec, dernier maillon tordu d’une longue chaîne familiale de sévices et maltraitances
L'audience de quatre proches de Joël Le Scouarnec a révélé mercredi des secrets de famille sur plusieurs générations, avec la pédophilie en toile de fond. Des dépositions surréalistes qui ont suscité l'indignation dans le camp des victimes. Ces dernières ont préféré quitter la salle de retransmission des débats.
Le frère, une cousine et l'ex-femme de Joël Le Scouarnec, ainsi qu'un ami de la famille, ont été entendus comme témoins mercredi lors du procès de l'ex-chirurgien. Alors que Marie-France Lhermitte a assuré ne pas se douter des agissements de son ex-mari, l'audience a donné lieu à des dépositions surréalistes de désinvolture, révélant des secrets de famille sur plusieurs générations.
"Une simple histoire de quéquette"
Viols, attouchements sur mineurs, fellations... La liste des sévices est longue, à commencer par un grand-père déviant, déjà victime d'un curé prédateur, qui abusait de son petit-fils et s'en allait demander à une de ses belles-filles de le fournir en VHS porno.
Dans cette famille où les agressions sexuelles sur mineurs semblent n'épargner personne, filles comme garçons, ni aucune génération, l'omerta contribue à banaliser des faits gravissimes au fil des dépositions. Au point de verser dans l'indécence avec l'ami de la famille, considérant cette affaire de pédocriminalité comme "une simple histoire de quéquette".
Roland Vinet, grand-père d'une victime de Joël Le Scouarnec, qui s'est suicidée, dénonce des huis clos familiaux malsains. "Là, il a été abject. Moi, j'ai hurlé pendant un moment. Je crois qu'il a tué mon fils une deuxième fois", s'insurge ce dernier, regrettant qu'"il n'y en a pas un qui est franc là-dedans. Depuis le temps que ça dure, ils se sont forgés une carapace de protection pour eux. Ils se foutent des autres, des victimes."
Des victimes qui, mercredi, ont préféré quitter la salle de retransmission des débats.