L'avocat de l'Italien de 64 ans a immédiatement fait part de son souhait de déposer dès mercredi "une demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire", et ce, "en attendant que la cour d'appel se prononce à nouveau sur son extradition", a réagi Me David Metaxas auprès de l'AFP.
"Mon client qui est en détention pour rien depuis près d'un an présente toutes les garanties de représentation, avec un domicile à Saint-Etienne et une promesse d'embauche dans la restauration", a assuré le conseil du pizzaïolo, interpellé le 2 février dernier à Saint-Etienne.
Qualifié de "dangereux" par Interpol
La Cour de cassation a cassé et annulé la décision de la cour de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon en date du 27 avril 2023, sur un point de procédure : la composition de la chambre, car parmi les trois magistrats ayant statué sur la demande d'extradition, l'un d'eux n'était pas présent lors de l'audience fin mars d'Edgardo Greco.
L'Italien qualifié de "dangereux" par Interpol, a été arrêté par la police française grâce à un partage d'informations avec les carabiniers italiens, dans le cadre du projet I-Can (coopération Interpol contre la 'Ndrangheta). Né le 7 juin 1959, Edgardo Greco s'est installé en France après sa condamnation en 2006, selon le parquet général de Lyon.
Il a travaillé dans plusieurs restaurants italiens de Saint-Etienne, où il se faisait appeler Paolo Dimitrio, avec un intermède, entre juin et novembre 2021 à la tête de son propre établissement italien, selon des témoignages et des documents consultés par l'AFP.