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Le nombre de détenus en France toujours proche d'un record au 1er janvier

Europe 1 Avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Nombre de détenus stable en France au 1er janvier, toujours au-delà de 80.000
Nombre de détenus stable en France au 1er janvier, toujours au-delà de 80.000 © Philippe LOPEZ / AFP

La France reste l'un des mauvais élèves européens en matière de surpopulation carcérale. Au 1er janvier, 80.669 personnes étaient incarcérées dans ses prisons, forçant plus de 4.000 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol.

Il y avait 80.669 détenus dans les prisons françaises au 1er janvier pour seulement 62.385 places, selon des chiffres mis en ligne vendredi par le ministère de la Justice. Ce chiffre est proche du record établi au 1er décembre, quand un total de 80.792 détenus avaient été recensés. Le seuil des 80.000 avait été franchi pour la première fois au 1er novembre (80.130).

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4.310 détenus dorment à même le sol

La densité carcérale globale était de 129,3% au 1er janvier. Celle-ci, supérieure ou égale à 200% dans seize établissements ou quartiers pénitentiaires, contraint 4.310 détenus, davantage qu'au 1er décembre, à dormir sur des matelas posés à même le sol.

La densité carcérale atteint 156,5% en maison d'arrêt, où sont incarcérés ceux en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines. 

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Au total, 96.923 personnes étaient placées sous écrou au 1er janvier. Parmi elles, on compte 16.254 personnes non détenues faisant l'objet d'un placement sous bracelet électronique ou à l'extérieur.

La France mauvais élève

La France figure parmi les mauvais élèves en Europe en termes de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l'Europe. Des mesures ont pourtant été prises pour tenter de remédier à ce problème, comme l'interdiction des peines de prison de moins d'un mois, l'aménagement des peines ou encore le développement de travaux d'intérêt général.

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Dans un communiqué vendredi matin, l'Observatoire international des prisons (OIP) a déploré que cinq ans "jour pour jour" après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) "aucune mesure générale d'envergure n'a été prise pour enrayer -le surpeuplement- dénoncé" en janvier 2020.