Le procès de l'attentat de la rue Victor Hugo à Lyon, en mai 2019, s'ouvre ce lundi à la cour d'assises spéciale de Paris
C'est un procès très attendu, celui de la rue Victor Hugo à Lyon. À partir de ce lundi, la cour d'assises spéciale de Paris juge Mohamed Medjoub, cet Algérien sans papiers, âgé de 29 ans, et l'auteur présumé de l'attentat à la bombe survenue en mai 2019. L'explosion avait fait plus d'une dizaine de blessés devant une boulangerie.
Le 24 mai 2019, il est 17h30 lorsqu'une bombe explose devant une boulangerie dans la rue Victor Hugo. Une rue piétonne, commerçante et très fréquentée. La bombe artisanale, dissimulée dans un sac en papier, contenait du TATP, un explosif prisé des groupes djihadistes.
Le but était de provoquer une guerre civile en France
L'explosion blesse une dizaine de personnes, dont une fillette de 10 ans. Yves Hartemann, avocat, représente deux gérantes, âgés d'une cinquantaine d'années, dont les commerces se trouvaient près de la boulangerie. Pour elle, ce procès représente une étape dans leur reconstruction.
"Elles ont accueilli les blessés physiques. Elles étaient présentes, elles ont entendu l'explosion. Aujourd'hui, elles sont angoissées à chaque fois qu'il y a une situation qui peut leur rappeler cet événement. C'est d'une telle violence que les victimes sont systématiquement rattrapées par un traumatisme important. Ça fait partie de la reconstruction effectivement des victimes, même si c'est toujours très douloureux, mais je pense qu'elles en ont besoin".
L'accusé a expliqué que son but était de faire peur aux Français pour les pousser à voter pour l'extrême droite. Ce qui, selon lui, exacerberait les tensions avec les musulmans et provoquerait une guerre civile en France. Aux enquêteurs, il dit avoir prêté allégeance au groupe État islamique. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.