"Les enjeux de sécurité doivent rester une priorité budgétaire et les rumeurs de baisse drastique du budget du ministère de l'Intérieur sont sources d'angoisse pour nos collègues comme pour les citoyens", écrit l'un des principaux syndicats de policiers dans un communiqué.
Alliance-Police nationale demande au nouveau Premier ministre "d'indiquer sans ambiguïté que tous les engagements financiers seront tenus conformément au calendrier préétabli", en faisant référence à la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), adoptée en janvier 2023 et prévue pour la période 2022-2027.
Une situation budgétaire du pays jugée "très grave" par Barnier
La Lopmi prévoit une hausse du budget du ministère de l'Intérieur de 15 milliards en cinq ans et 8.500 policiers et gendarmes supplémentaires notamment. Alliance "saura faire entendre la voix des policiers si ceux-ci se sentaient abandonnés par le nouveau gouvernement", met encore en garde le syndicat.
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Michel Barnier a jugé mercredi "très grave" la situation budgétaire du pays et "a demandé tous les éléments pour en apprécier l'exacte réalité", a-t-il dit dans une déclaration à l'AFP. Le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin a de son côté déclaré mercredi matin sur France 2 qu'une éventuelle remise en cause de la Lopmi constituerait une ligne rouge concernant le soutien du groupe Ensemble pour la République (EPR) au nouveau gouvernement.
Il ne faut pas qu'il y ait de l'"argent en moins pour les policiers, pour les gendarmes ou pour les militaires", a dit Gérald Darmanin. "On a fait des lois de programmation très importantes pour notre pays", a-t-il ajouté.