Lutte contre les stupéfiants : les consommateurs dans la ligne de mire des forces de l’ordre
À Bordeaux, le gouvernement a décidé de renforcer les contrôles afin de lutter contre les consommateurs de stupéfiants, qui jouent, eux aussi, un rôle dans le trafic. La police nationale, la police municipale, la gendarmerie, mais aussi les agents des transports en commun sont mobilisés. Illustration à la gare Saint-Jean.
Sommes-nous trop indulgents envers les consommateurs de stupéfiants ? Pour le gouvernement, la réponse est "oui". À Bordeaux, les contrôles ont été renforcés, notamment à la gare Saint-Jean et tout le monde est mobilisé : police nationale, police municipale, gendarmerie et même les agents des transports en commun.
"C'est bien de faire de la prévention, mais je ne suis pas sûr qu'on arrive à vraiment l'arrêter"
Parmi les priorités de la ville de Bordeaux : la lutte contre les stupéfiants. Enquêtes approfondies pour contrer les trafiquants, mais aussi fermeté à l'égard des consommateurs.
"Le consommateur, lui, a l'impression juste d'assouvir son vice. Mais au-delà de ça, en fait, il alimente des réseaux pour lesquels il y a des gens qui finissent par s'entretuer", explique le contrôleur général Emmanuel Morin, qui dirige la police en Gironde. "Il y a plein de jeunes dont l'avenir est compromis. C'est contre ça qu'on veut lutter à travers cette sévérité", assure-t-il.
Des vérifications et des contrôles sont même effectués à la sortie du tramway. "Désormais, tout contrevenant, usagers de stupéfiants, qui font l'objet d'une amende maintenant, c'est 200 euros", affirme le brigadier-chef Anthony. "Tout type de profil. La tranche d'âge n'est pas forcément 20-25 ans", constate-t-il.
De leur côté, les usagers des transports en commun ont remarqué la multiplication des contrôles : "C'est bien de faire de la prévention, mais je ne suis pas sûr qu'on arrive à vraiment l'arrêter, juste à faire du contrôle", "Il n'y a pas besoin d'être policier pour détecter que ça sent le 'shit' (cannabis, ndlr). C'est vrai que ça n'a pas sa place dans les transports en commun". En 2024, en Gironde, la police adressait plus de 1.600 amendes forfaitaires délictuelles pour sanctionner la consommation de stupéfiants.