Marseille : comment la fermeture des épiceries de nuit a contribué à diminuer les troubles à l'ordre public
Depuis quelques semaines, les commerces de proximité marseillais sont soumis à des restrictions d'ouverture, pour lutter contre les trafics en tout genre. L'expérimentation, prolongée jusqu'en juin, a déjà permis d'épingler deux épiceries, où de la drogue a été découverte.
Depuis un mois, dans les rues de Marseille, les commerces de proximité doivent baisser le rideau entre 22h et 6h du matin. La préfecture de police a prolongé cette expérimentation jusqu'en juin, avec pour objectif de lutter contre les trafics en tout genre et les nuisances pour les riverains.
"On ne va pas acheter de la farine à minuit un samedi soir pour faire des crêpes"
En un mois, cette fermeture obligatoire a déjà permis d'épingler deux épiceries du centre-ville, où de la drogue a été découverte. Et sur les 85 commerces concernés par cette fermeture de nuit, plusieurs infractions ont été relevées : vente d'alcool à emporter, de protoxyde d'azote ou de cigarettes de contrebande.
"On doit de façon pérenne les obliger à fermer à 22h une semaine et à minuit le week-end. Et encore la barre est haute parce qu'on ne va pas acheter de la farine à minuit un samedi soir pour faire des crêpes. Donc ça doit être mieux contrôlé", assure Bruno Bartoccetti, du syndicat de police Unité pour la zone sud.
Depuis un mois, les appels au 17 pour troubles à l'ordre public ont largement diminué en centre-ville. Pour Bruno Bartoccetti, c'est aussi un moyen de lutter contre le narcotrafic. "On n'a pas besoin d'aller très loin pour comprendre qu'en fait, certains commerces appartiennent directement ou indirectement aux narcotrafiquants."
Les commerçants ont plusieurs fois manifesté pour réclamer leur réouverture. Et la préfecture a fini par faire un geste : ils pourront rester ouverts jusqu'à minuit le week-end.