Une opération policière contre un important point de deal à Nantes a permis l'arrestation et l'incarcération de sept hommes, dont deux Russes, et la saisie de 11 armes et près de 30 kg de drogue, a annoncé mercredi le parquet de Nantes. Quelque 70 policiers appuyés par 10 hommes du Raid ont participé à cette opération qui a eu lieu dans la nuit du 12 au 13 mars, a détaillé le procureur de la République, Renaud Gaudeul, lors d'une conférence de presse.
Entre 15.000 et 30.000 de chiffre d'affaires quotidien
Situé dans un immeuble du quartier des Dervallières, le point de deal était réputé être le plus lucratif de Nantes, avec 500 clients recensés par jour et un chiffre d'affaires quotidien oscillant entre 15.000 et 30.000 euros, selon la police. Parmi les sept personnes mises en examen et écrouées, se trouvent un Ukrainien de 23 ans, mais aussi deux Russes de 25 et 23 ans chargés de la gestion quotidienne du point de deal, selon la même source. Les quatre autres personnes sont de nationalité française. Deux d'entre elles ont été interpellées à Lille. Elles fournissaient le point de deal en héroïne, précise le parquet.
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Sur place, 11 armes ont été saisies dont cinq armes longues allant de la kalachnikov au pistolet mitrailleur en passant par un fusil de précision avec lunettes, ainsi que 11 kg d'héroïne et 17 kg de cannabis. "C'est une opération qui a eu lieu sur 14 points qui avaient été préalablement identifiés par les enquêteurs, non seulement naturellement le point de deal, mais également et surtout d'autres lieux qui servaient au stockage de la marchandise", a indiqué Renaud Gaudeul.
"On a mené une frappe en profondeur, au-dessus du front que représente le point de deal", a-t-il salué, rappelant qu'à Nantes, depuis le début de l'année, 33 personnes ont été interpellées et 19 armes saisies au cours de sept opérations contre l'approvisionnement des points de deal. "Nous n'avons pas gagné la bataille mais nous assistons à un changement de braquet dans la lutte contre les points de deal et les règlements de compte", a ajouté Nicolas Jolibois, directeur interdépartemental de la police nationale à Nantes.