Attaque au couteau à Nantes : les lycéens, rendent hommage à leur camarade tuée
Au lendemain de l’attaque au couteau dans un établissement scolaire de Nantes, plusieurs centaines d’élèves en blanc se sont rassemblés pour rendre hommage à la lycéenne tuée. Entre émotion, incompréhension et témoignages poignants, les familles tentent de soutenir leurs enfants encore sous le choc.
Au lendemain de l'attaque au couteau dans un établissement scolaire de Nantes, plusieurs centaines d'adolescents, munis de fleurs blanches et vêtus de couleur claire, se sont rassemblés dans l'établissement vers 15h30 pour rendre hommage aux victimes, à l'appel du comité des élèves.
Dans ce collège-lycée privé de Nantes, ce paisible établissement, personne n'imaginait être un jour confronté à un tel déchaînement de violence. Tout au long de la journée, les élèves et leurs parents meurtris se sont relayés pour rendre hommage à la lycéenne tuée.
À l'entrée de Notre-Dame de Toutes-Aides, deux adolescentes, roses blanches à la main, se serrent dans les bras. L'une d'elles fond en larmes, elle était dans une des deux classes dans lesquelles le suspect a poignardé quatre de ses camarades.
Une journée chargée en émotions
Un peu plus loin, au milieu de la foule vêtue de blanc, Yasmine accompagne sa sœur au rassemblement d'hommage prévu à l'intérieur du lycée, dans l'intimité. "On est hyper triste, on est hyper choqués. C'était aussi important pour elle et pour nous d'être présentes aujourd'hui à ce rassemblement, à cet hommage, parce qu'il y a quand même beaucoup de victimes. J'essaie de la rassurer comme je peux en lui disant que ce n'est pas tomber sur elle ni sur nos proches"; témoigne la jeune femme.
Parler avec les témoins de l'attaque, avec ces adolescents toujours sous le choc. C'est aussi ce que tente de faire Céline avec ses deux filles. L'une d'elles est au collège dans l'établissement. "On les écoute et puis on dit que c'est une horreur, qu'on ne peut pas faire autrement, qu'on vit avec. Et qu'il faut maintenant qu'on apprenne à vivre avec tout ça, cette peur. C'est ce que j'ai dit à ma fille. Si elle a la moindre question, la moindre peur, qu'elle m'en parle. Surtout qu'elle parle. On est étourdis, on ne sait pas trop quoi penser. Pourquoi ce gamin est passé à l'acte ?"
À l'intérieur du lycée, le directeur prononce quelques mots face aux élèves, suivi d'une minute de silence en mémoire à cette adolescente de 15 ans tuée hier. Des amis de l'adolescente décédée se sont succédé pour prendre la parole, la décrivant comme "joyeuse" et "à toujours aller vers les autres".