«On souhaite toujours que les gens puissent s'amender» : le procès des «papys braqueurs» s'est ouvert à Paris
Neuf ans après les faits, qui avaient vu Kim Kardashian ligotée et neuf millions d'euros dérobés, le procès des "papys braqueurs" s'est ouvert lundi à Paris. Neuf hommes et une femme sont sur le banc des accusés, avec une moyenne d'âge atteignant 70 ans.
Une salle d’audience bondée, beaucoup de public, 400 journalistes accrédités au total, et sur le banc des accusés 10 personnes. Ce lundi s'ouvrait le procès des "papys braqueurs" à Paris, qui avaient tenté le casse du siècle en 2016.
Neuf millions d'euros dérobés
Un procès au retentissement international et pour cause, leur victime n'est autre que Kim Kardashian, influenceuse américaine avec plus de 350 millions d'abonnés sur Instagram. Cette dernière avait été ligotée, se voyant dérober 9 millions d'euros de bijoux, dont une bague estimée à 4 millions d'euros.
Crâne chauve, petit blouson marron, l’air décontracté, c'est Yunice Abbas, 72 ans, qui s’installe en premier dans le box. Il fait partie de ceux qui admettent avoir participé au braquage en tant que guetteur, mais il le regrette. "Ce n'est pas l'organisateur, il n'avait pas d'armes. Il n'a pas planifié ce braquage, il y a participé. Il n'a pas commis de violence", défend son avocat, ajoutant qu'"on souhaite toujours que les gens puissent s'amender, qu'ils puissent peut-être changer malgré leur âge avancé. C'est un élément qui me semble important et décisif dans le cadre de ce procès".
La moyenne d’âge des accusés atteint 70 ans, le plus affaibli d’entre eux étant Aomar Aït Khedache, présumé cerveau du commando et surnommé "Omar le vieux". À 69 ans, ce dernier est sourd et s’est présenté à la barre, tout recroquevillé, canne à la main. Didier Dubreucq, alias "Yeux bleus", approche lui des 70 ans et suit un traitement de chimiothérapie. Ils devront tous tenir les trois semaines de procès. Kim Kardashian, elle, est attendue à la barre le 13 mai prochain.