L'un d'eux n'est toujours pas sorti d'affaire. Les deux policiers, gravement blessés par balle jeudi soir en plein commissariat parisien dans le 13e arrondissement, ne se seraient sans doute jamais imaginés qu'un tel acte aurait pu se produire sur leur lieu de travail prétendument sécurisé. Que s'est-il passé exactement ?
Facile d'usage
Tout a commencé par l'interpellation jeudi soir d'un homme de 32 ans qui venait d'agresser un septuagénaire au cutter. Très agité, l'individu a été conduit dans le commissariat du 13e arrondissement. Les policiers l'ont soumis à un éthylotest et c'est à ce moment que l'homme s'est emparé de l'arme avant d'ouvrir le feu sur deux fonctionnaires. L'enquête n'a pas encore déterminé comment le suspect a fait pour subtiliser le canon dans l'étui du policier.
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Mais une chose est certaine, une fois l'arme en main, il était très facile pour lui de s'en servir. "Les armes comportent aujourd'hui des Sig.Sauer, il y a toujours une cartouche chambrée, obligatoirement. Chambrée, ça veut dire qu'elle est déjà dans le canon. Il suffit d'appuyer sur la détente pour que le coup parte. Et après, vous pouvez l'utiliser et tirer douze coups", explique Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative Police.
Avec ces coups de feu, le suspect a donc blessé deux policiers dont un très grièvement. Et selon les informations d'Europe 1, un policier est encore en urgence absolue et son pronostic vital est toujours engagé ce vendredi soir. Lors du drame, il a été touché au bas ventre ainsi qu'à l'artère fémorale. C'est cette deuxième blessure dans la jambe qui pose le plus de problèmes aux médecins. Le policier a lui été endormi pour atténuer sa douleur, mais se trouve toujours à l'hôpital en urgence absolue.