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Procès d'Éric Dupond-Moretti : un an de prison avec sursis requis, un symbole fort pour le visage de la justice française

Jacques Serais / Crédits photo : Bertrand GUAY / AFP - Mis à jour le . 1 min

L'accusation a requis, ce mercredi 15 novembre, une peine "juste et significative" d'un an de prison avec sursis contre le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, "coupable" de prise illégale d'intérêt. Une peine qui représente un symbole fort pour celui qui est censé être le visage de la justice française.

Un an de prison avec sursis a été requis à l'encontre du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti , jugé devant la Cour de justice de la République pour prise illégale d'intérêt. Concernant la peine d'inéligibilité, obligatoire lorsque de tels faits sont commis, le procureur général a indiqué s’en remettre à la "sagesse" de la Cour. Ce jeudi matin, les avocats du garde des Sceaux tenteront de convaincre les juges de la CJR de son innocence.

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Éric Dupond-Moretti sonné

Les mots du procureur général résonnent dans la salle d'audience : "Un interdit a été bafoué. Cela ne peut rester sans suite." Deux phrases qui résument plus de trois heures de réquisition. Assis à la droite du prétoire, le garde des Sceaux apparaît comme sonné. Jusqu'ici agité et revendicatif, Éric Dupont-Moretti se tait, se fige sur sa chaise et écoute le haut-magistrat, debout devant lui en robe noire.

Le ministre "a ignoré les alertes", argumente Rémy Heitz. "Il a franchi un pas qu'il n'aurait jamais dû franchir" en ordonnant des enquêtes administratives à l'encontre de quatre magistrats, avec lesquels il avait eu maille à partir lorsqu'il était avocat. Selon lui, Éric Dupond-Moretti "aurait dû se déporter ou s'abstenir".

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La défense du garde des Sceaux plaidera jeudi matin

Un constat à l'adresse de l'accusé, suivi d'une recommandation à destination des juges. "Ne pas reconnaître la culpabilité de Monsieur Dupond-Moretti constituerait une erreur factuelle et de droit, mais aussi un signal très négatif pour tous ceux qui exercent une responsabilité publique." 

Parole à la défense ce matin : les deux avocats du ministre ont désormais la délicate mission d'arracher la relaxe de celui qui, il y a peu, était encore surnommé "acquittator".